vendredi 23 decembre 2016 par L'intelligent d'Abidjan

Le scrutin du 18 décembre 2016, mesurera le niveau de puissance de la nouvelle Assemblée Nationale et certainement la véritable faiblesse du Rhdp, du Fpi, De l'Upci, de l'Udpci, et des indépendants. Quel temps fera-t-il à l'Assemblée Nationale ivoirienne, dans un nouveau paysage politique parlementaire en perspective ? La nouvelle Assemblée Nationale ressemblera-t-elle à celle que nous avons connue depuis l'indépendance de la Côte d' Ivoire en 1960 ? Ou encore mobilisera-t-elle des forces démocratiques parlementaires a? Des quelques milliers de votants ont choisi leurs réponses ; la nouvelle Assemblée Nationale devrait donner un tout autre message de la réalité politique d'un parlement : Des débats. De vrai débat pour créer une ambiance de responsabilité pour l'avenir des Ivoiriens. L'impulsion économique, sociale, culturelle et politique viendra de la qualité de ces nouveaux députés, et l'annonce des premières lois, pour consolider avec habileté politique l'assise sur laquelle ils ont été élus par les populations. Le Rhdp considéré comme une majorité avec 167 députés élus, ne doit pas forcement passer son temps à mener une campagne de légitimité contre l'Udpci, l'Upci, le Fpi ou encore contre les indépendants. Au vrai sens de leur présence à l'Assemblée Nationale, il doit se comporter de façon plus éclatante à défendre les lois, préparées et présentées par le gouvernement. Disons que, dans les moindres détails, le Rhdp ne doit pas forcement se comporter comme ?'Alassaniste'', pour oublier que les députés ont été mandatés par des populations solidaires dans les urnes. Pour le Fpi, l'Udpci, l'Upci et les indépendants, les législatives se sont révélées impossibles de se retrouver dans une situation devenue collectivement une ?'opposition parlementaire'', et de refondation idéologique. Encore faut-il que ces partis politiques ne se contentent pas d'un immobilisme politique égoïste. Cependant, Mabri Toikeusse, Gnamien Konan, Affi N'Guessan se connaissent bien, pour compter qu'ils demeureront revendicatifs. Pas du tout contraints de regarder passer des lois, ou des mesures qui feront ?'mal'' aux populations de la région du Tonpki, aux Agni de Bongouanou ou aux Baoulé de Bottro. On comprend maintenant que Mabri Toikeusse, Gnamien Konan, ont bien réussi de regarder sur leur droite pour équilibrer l'audience de leurs partis politiques. Et à 6 députés pour l'Udpci, et 3 pour l'Upci, ils revalorisent tout de même la recomposition de l'Assemblée Nationale. Affi N'Guessan et le Fpi, avec 3 députés également, est en face d'une majorité Rhdp qui ne lui pardonnera aucune erreur. L'homme a perdu le pacte de stabilité de son parti qui, il y a dix ans encadrait les autres partis, avec un président Laurent Gbagbo, bien décidé à honorer son agenda social, politique et économique à la tête de la Côte d'Ivoire, pendant dix années. Ce souvenir de gloire, Affi N'Guessan avec ses 3 députés s'adaptera difficilement à ses propres souhaits. La pause du Fpi dans le paysage politique de la Côte d'Ivoire avec 98,38% de taux d'échec, réduisent totalement la puissance d'audience d' Affi N'Guessan à l'Assemblée Nationale, qui a déjà essuyé des critiques. En clair, nous souhaitons tout simplement que la nouvelle Assemblée Nationale ne soit pas une institution de toute fidélité aux consignes de confidentialité absolue donnée par Alassane Ouattara aux députés Rhdp. Et retenir hors du champ démocratique, la nouvelle Assemblée Nationale.
Ben Ismaël