mardi 27 decembre 2016 par Abidjan.net

La Côte d'Ivoire veut se doter de lois codifiées définissant l'asile. Bien qu'aillant ratifié les accords internationaux sur la protection des refugiés dont la convention de Genève de 1951 et la convention de l'OUA de 1969, la Côte d'Ivoire ne bénéficie pas de loi interne sur ce sujet. C'est pour combler ce vide juridique que des experts sont reuni à Grand-Bassam, du 22 au 23 décembre 2016 pour examiner article par article cet avant projet de loi.


Organisé par le Service d'Aide et d'Assistance aux Refugiés et Apatride (SAARA) et le Haut Commissariat des Refugiés ( HCR), cette rencontre sera le lieu d'élaborer un cadre juridique interne régissant la protection des refugiés et demandeurs d'asile en Côte d'Ivoire.
Rappelant que la Côte d'Ivoire est l'un des rare pays aillant constitutionnalisé le droit d'asile comme mentionné dans l'article 22 de la constitution du 8 novembre 2016, kouamé Kouakou Lacina, Conseiller technique et coordinateur du SAARA CI, a traduit la volonté de la Côte d'Ivoire à concrétiser à travers ce projet de loi, sa nature de pays hospitalié, terre d'asile a su ouvrir grandement ses portes aux ressortissants de pays en proie à la guerre et aux violences généralisé comme au début des années 90 avec près de 400.000 réfugiés du Libéria et environ 450.000 de la sierra Leone. L'asile étant la protection qu'accorde un Etat d'accueil à un étranger qui ne peut, contre la persécution, bénéficier de celle des autorités de son pays, la Côte d'Ivoire veut aussi satisfaire le souhait des réfugiés vivant en Cote d'Ivoire estimé a 1800 réfugiés de jouir des avantages octroyer par la carte d'identité de réfugié avec plus d'égard de la part des forces de sécurité. Aissatou Dieng, représentante Adjointe du HCR en Côte d'Ivoire a salué cette initiative. Selon elle, son organisme devra s'assurer que le processus est en conformité avec les lois. "90% de la loi étant déjà réalisé à travers sa constitutionalisation, reste maintenant à travaillé sur les 10%". A t-elle conclu. Ce atelier dont les résultats des travaux sera admis en conseil des Ministres puis transféré à l'Assemblé Nationale pour devenir une loi, devra permettre de disposer d'un dispositif juridique relatif à la protection des réfugiés ainsi que le renforcement des mécanismes de protection du droit d'asile conformément aux normes internationales de base.

CK