mercredi 27 juillet 2016 par APA

Abidjan (Côte d'Ivoire) - Le gouvernement ivoirien a dressé, mercredi, un bilan provisoire des violentes manifestations perpétrées dans plusieurs villes du pays par les populations contre la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE).

Selon le porte-parole du gouvernement Bruno Nabagné Koné qui s'adressait à la presse à l'issue d'un Conseil de ministres présidé par le Chef de l'Etat Alassane Ouattara, ?'le Conseil a entendu une communication sur le bilan des manifestations qui ont eu lieu contre la CIE et les mesures prises pour prévenir les troubles à l'ordre public''.

?'Ces manifestations ont visé dans la plus part des localités qui ont été touchées, des directions régionales de la CIE qui ont été saccagées, pillées et incendiées dans certains cas et dans d'autres cas des bâtiments administratifs en particulier à Bouaké'', a déclaré M. Koné.

?'Le bilan à ce jour fait malheureusement état d'un mort, de 3 militaires et 9 manifestants blessés. Il faut indiquer qu'il y a eu 42 interpellations à la suite de ces événements et ce chiffre à ce stade n'est que provisoire puisque les enquêtes se poursuivent pour évaluer le préjudice subi par les uns et les autres et surtout évaluer les responsabilités'', a-t-il poursuivi.

?'C'est le lieu d'attirer l'attention sur le fait que chacun de nous est responsable des actes qu'il pose y compris dans ce genre de situation'', a prévenu le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, par ailleurs ministre de l'économie numérique et de la Poste.

Par ailleurs, des ?'dispositions importantes'' ont été prises pour la sécurisation des sites et des villes. A Bouaké seulement, a-t-il souligné, ?'1137 éléments tous les corps confondus ont été mobilisés et pour l'ensemble des autres villes où il y a avait des menaces, il a été mobilisé au total 6 671 éléments équipés de matériel de maintien de l'ordre''.

L'émission de deux factures dans le même mois a suscité le mécontentement des abonnés de la Compagnie ivoirienne de l'électricité (CIE) qui dénoncent une augmentation ?'abusive'' des tarifs. Ce mécontentement a été violemment exprimé, vendredi, à Bouaké dans le Centre-Nord du pays où une banque et des administrations ont été saccagées et pillées.

Ce mouvement de violence avait auparavant gagné les villes de Tiassalé (Nord-Ouest), Yamoussoukro (Centre) et Daloa (Centre-Ouest).

LS