vendredi 29 juillet 2016 par Notre Voie

Le Fonds interprofessionnel de solidarité hévéa (Fish) organise, depuis hier, un séminaire en vue de faire une contribution pour aider à la mise en place de l'interprofession. Objectif que désapprouve l'Association des producteurs de caoutchouc naturel de Côte d'Ivoire (Aprocanci). Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée, hier, au siège de cette association, son président Yobouet Yao, en a donné les raisons. Nous, les producteurs, nous refusons l'idée même du séminaire. Ce que nous exigeons du Fish, c'est la tenue d'une assemblée générale pour faire le bilan financier des prélèvements opérés sur nos productions, a-t-il dit d'emblée. Selon lui, à l'origine, le Fish devait servir à soutenir les prix en cas de baisse drastique des cours. Malheureusement, ce noble objectif a été mis en veilleuse pour la création d'une usine des producteurs. Cette usine, depuis sa création, a totalement échappé aux producteurs au profit de son seul dirigeant et de sa famille. La plainte portée contre lui est toujours en instance devant les tribunaux. Depuis, l'affaire n'évolue pas parce que Lohouess semble bénéficier du parapluie de l'Etat. Il soutient que l'argent est en DAT et qu'il le mettra à la disposition des producteurs le moment venu. Mais nous voyons dans son jeu. Le ministre promet des audits qui ne viennent jamais. Je me battrai jusqu'au bout parce qu'il s'agit de l'argent des producteurs, a-t-il dit.
En conséquence, l'Aprocanci proteste vigoureusement contre l'organisation de ce séminaire pour des raisons d'éthique. Le président du Fish, Lohouess Essoh Vincent, est à la base de l'échec des nombreuses tentatives de la mise en place d'un collège des producteurs parce qu'il a ouvertement affiché son intention d'être cumulativement à la tête du collège des producteurs et de l'interprofession. Avant d'interpeler le ministre de tutelle sur ces faits graves.

J-S LIA

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