vendredi 30 decembre 2016 par L'intelligent d'Abidjan

Ex-député d'Abobo, Karamoko Yayoro n'a pas été retenu par sa famille politique, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) pour rempiler à l'occasion des législatives 2016. A la cérémonie de clôture de la 2ème session ordinaire de l'année 2016 de l'Assemblée nationale où il ne siègera pas pendant les cinq années à venir, il a donné son sentiment sur ses moments passés à l'hémicycle.

On peut dire que c'est votre dernier jour à l'Assemblée nationale. Comment vous sentez-vous ?
J'ai le sentiment du devoir accompli, puisque pendant ces 5 dernières années, j'ai fait ce que je peux, ce que je dois faire. D'abord pour la nation ivoirienne, nous avons travaillé, nous avons adopté beaucoup de lois qui font entrer la Côte d'Ivoire dans la modernité. Je finis, également, mon mandat en tant que Secrétaire du Bureau de l'Assemblée nationale, premier vice-président du groupe parlementaire RDR. Là aussi, nous avons travaillé à faire en sorte que la cohésion, l'unité, la fraternité et la solidarité soient une réalité au sein de ce groupe. Pour moi, c'est le sentiment du devoir accompli. J'ai beaucoup appris. J'ose espérer que cette expérience sera mise au service de la Côte d'Ivoire, sur d'autres fronts.

N'avez-vous pas de regrets de ne pas avoir été reconduit ?
Ce n'est pas un regret, mais un sentiment d'inachevé. Je voulais être reconduit, mais la décision du parti a été prise. Je l'ai respectée. Certains ont même pu constater ma présence sur le terrain pour soutenir des amis pendant la campagne à Abobo. Depuis lors, je continue de travailler pour mon parti, pour la coalition Rhdp. Pour moi, la vie continue. Il faut continuer de travailler. Et puis, je pense que, comme on le dit, le meilleur reste à venir.

Que pouvez-vous dire à ceux qui feront leur entrée à l'Assemblée nationale ?
Je voudrais leur dire que le travail de député est vraiment passionnant. Ils doivent, également, savoir que c'est un sacerdoce. Ils ne doivent pas penser qu'ils viennent ici pour s'enrichir. A l'Assemblée nationale, on ne vient pas s'enrichir financièrement, mais on vient s'enrichir d'expérience. Ils auront à travailler en Commission. Souvent, c'est très difficile. Ils doivent, également, savoir qu'ils seront sollicités par les populations qui, lorsqu'elles ont des difficultés, se dirigent très souvent vers les députés. Bien que n'ayant pas de budget pour cela, le député est pratiquement un assistant social. Ça aussi, ils doivent en tenir compte pour que d'ici quelques temps, ils ne soient pas moins en vue par rapport à cette population et que cela leur soit reproché lorsqu'ils voudront s'engager pour un autre mandat.

A.A