jeudi 8 septembre 2016 par Partis Politiques

Après la remise des résultats des travaux du Comité électoral du PDCI par Niamien N'goran, président dudit Comité, au Secrétariat Exécutif, Pr Maurice Kakou Guikahué s'est prêté aux questions des journalistes. Entretien.

M le Secrétaire exécutif, vous venez de recevoir les résultats des travaux du comité électoral. Quelles sont vos impressions immédiates?

Les premières impressions, c'est que le Comité électoral a respecté le chronogramme. Quand nous les avions installés, nous avions dit aux membres du Comité électoral qu'ils avaient jusqu'à la fin du mois d'Aout pour achever leurs travaux. C'est ce que nous avons constaté, effectivement. C'est fin août que les travaux ont été achevés. Donc, ce sont des sentiments de satisfaction qui nous animent.

Peut-on savoir plus ou moins le contenu de ce travail ?

Le mode opératoire a été expliqué par le président du Comité électoral. C'est-à-dire que la Côte d'Ivoire a été subdivisée en 6 zones ayant un président. Ils ont travaillé. D'abord, ils ont analysé les rapports des délégués départementaux et communaux, parce que nous avions créé des commissions locales qui avaient pour rôle de réceptionner toutes les candidatures et de les conditionner avec un rapport à l'appui pour les adresser au Comité électoral national. Ce qui a été fait. Ensuite, le Comité électoral s'est subdivisé en 6 groupes et par zones politique du Pdci, le Nord, le Centre, le Sud, l'Est, l'Ouest et l'Ouest montagneux.

Avec une répartition des membres, ils ont travaillé et ont fait une proposition. La synthèse a été faite. Au cours de leurs travaux, d'après ce qu'ils nous ont expliqué, ils ont reçu les délégués, ensuite, ils ont reçu les candidats eux-mêmes. Ils ont reçu aussi des sachants et des personnes ressources dans les différents départements pour se faire une idée. Le Comité électoral ne fait que des propositions, donc, en fait c'est la direction du parti avec le président du parti qui valide les propositions. Et c'est qu'une fois le président aura analysé à fond le document, qu'il va dire à peu près quelles sont les personnalités qui ont été choisies. Cependant ayant décidé d'aller en Rhdp, le président va voir. Une fois que chaque parti politique aura reçu les circonscriptions dans lesquelles, il doit compétir au nom du Rhdp, en ce moment là, on dévoilera la liste.

Pour le moment donc, c'est prématuré de dire que telle personnalité est candidate à tel endroit. Et si demain, la circonscription ne revient plus au Pdci, ça va poser des problèmes. Comme je l'ai dit à cette cérémonie de restitution, le travail du Comité électoral, nous a permis d'avoir une banque de données qui nous permet d'aller sereinement aux négociations en Rhdp. Ça va aller vite. Dès que les négociations seront achevées, et que le Pdci aura eu ses circonscriptions, il s'agira alors d'affecter les candidats dans les différentes circonscriptions. Donc, le travail de base est fait, nous sommes prêts.
Ce travail de base sera publié ou pas ?

Non, il ne peut pas être publié, puisqu'on ne sait pas encore les circonscriptions qui seront attribuées au Pdci. C'est quand on aura les circonscriptions qui reviennent au Pdci, qu'on va publier les circonscriptions et en face des circonscriptions, le nom des candidats.
Quand est ce que le Pdci saura les circonscriptions qui lui revienne ?
Le président a reçu le travail du Comité électoral. Maintenant, on va mettre en place un Comité d'arbitrage au niveau du Rhdp. Ce sont des questions qui seront discutées au niveau du directoire du Rhdp.

Avez-vous des nouvelles des autres partis du Rhdp, sont-ils au même niveau d'avancement que le Pdci ?

Mais oui, ce n'est pas parce que vous ne les entendez pas qu'ils ne sont pas prêts. Que ce soit le Rdr, l'Udpci, le Mfa, l'Upci, ils ont préparé aussi leurs candidatures. Et si c'est demain que les négociations commençaient, chaque parti politique est prêt.

Mardi 6 septembre, vous avez présidé une réunion du secrétariat exécutif, de quoi avez-vous parlé à cette réunion ?

C'était une réunion de reprise des activités du secrétariat exécutif. Au cours de cette réunion, nous avons donné des informations, parce qu'au moment où nous étions en vacances, le président a restructuré les activités du secrétaire exécutif chargé des communautés et de la chefferie traditionnelle. En lui enlevant la particule, chefferie traditionnelle, eût égard à la nouvelle loi sur la chefferie traditionnelle. Ensuite, le secrétariat a été restructuré en élargissant avec la création du poste de secrétaire exécutif chargé du développement, de l'innovation et de la vie du parti. Et à ce poste, M Fofana Siandou a été nommé et hier (mardi), nous l'avons accueilli à ce secrétariat. Moi, j'ai fait un peu le point de ma mission aux Etats-Unis et également, nous avons parlé du Comité des experts concernant la Constitution qui est en cours et surtout, nous avons annoncé deux nouvelles qui sont importantes, la première : c'est que nous recevons du 25 au 27 septembre prochain, une délégation du parti conservateur britannique conduite par le directeur des relations extérieur de ce parti. Donc, nous sommes en train d'élaborer le programme d'activités pour recevoir cette délégation. Et nous mêmes, nous avons été invités à un panel à Paris, le 24 septembre prochain, une conférence organisée par les jeunes cadres du Pdci Rda qui sont en Côte d'Ivoire et dans la diaspora. Nous avons aussi parlé des élections législatives, le travail de la Commission. Nous avons annoncé qu'aujourd'hui (ce mercredi 7 septembre), il y avait la réunion de restitution et surtout nous leur avons dit les orientations, les approches du président concernant les négociations Rhdp, les principes de base du Pdci Rda. Donc, ça a été une session très fructueuse.

Vous êtes venu directement de Gagnoa pour présider cette réunion. Cela fait quelques jours que vous étiez installé dans votre village natal, que faisiez-vous là-bas pendant tout ce temps ?
Vous êtes sans ignorer que le Pdci m'a présenté comme candidat dans la circonscription de la sous préfecture de Gagnoa. Comme heureusement, je suis candidat unique du Pdci Rda,

il peut avoir d'autres candidats d'autres partis et puis des indépendants, vu mes fonctions avec le travail dense du secrétariat exécutif, j'ai profité donc de ces vacances pour aller annoncer aux populations que j'étais candidat. J'avais le choix d'y envoyer des émissaires ou d'y aller moi-même. Mais j'ai préféré y aller moi-même parce que ma circonscription est très vaste. Il y a 141 campements d'allogènes et 72 villages. Nous avons déjà visité tous les campements allogènes et nous avons visité 85% des villages. Il reste une dizaine de villages que nous allons visiter dans les jours qui viennent. Donc, il s'agissait d'annoncer ma candidature en attendant la campagne.
Quel est le retour que vous avez par rapport à cette tournée?

C'est à vous d'apprécier. Je sais que par courtoisie, les gens m'ont bien reçu partout. J'ai été bien reçu dans tous les villages en présence de tous les chefs de villages. Il n'y a pas de villages où il y avait un représentant de chef. Tous les chefs étaient là et quand bien même, des chefs en déplacement ont dû revenir à leur base. Ensuite, j'ai remarqué qu'à toutes mes réunions, il y avait tous les chefs de familles, c'est important chez nous. Il y avait les chefs de terre, les présidents des jeunes, les présidentes des femmes et puis les présidents des associations des coopératives et il y avait tous les présidents des communautés qui vivent dans les villages. Par exemple, s'il y a des Baoulé, des Sénoufo, leur président étaient présents, souvent les premiers responsables des jeunes et des femmes. C'était de bonnes assemblées représentatives devant lesquelles, nous avons parlé. Pour cela, nous disons merci aux différents chefs.

On apprend qu'il y a des candidatures qui s'annonce contre vous, avez-vous échos de ces candidatures ?

Mais oui, je suis sur le terrain. C'est pourquoi, j'ai dit indépendamment des autres candidatures et des candidatures indépendantes, je suis le candidat unique du Pdci Rda. Quand on va faire les négociations en Rhdp, peut être que les autres partis politiques vont rejoindre ma candidature. Moi, en tant que candidat du Pdci, comme je suis candidat unique, je suis allé informer mes parents. Si je n'étais pas candidat unique du Pdci, j'allais attendre que le président valide. Mais la publicité de ma candidature est une validation.

Déjà on annonce également des candidatures Fpi contre vous ?
C'est une compétition. Si quelqu'un veut être candidat, il est candidat, vous ne pouvez pas interdire au Fpi d'être candidat.

On parle d'aller en Rhdp et si un autre candidat était choisi ?
Chaque parti politique présente ses candidats partout. Chacun a ses bases de données. On va aller aux négociations du Rhdp. Si on négocie, que Katiola par exemple revient au Pdci, on y met la personne que le président Bédié a validée à Katiola. Ce n'est pas le Rhdp qui choisi les candidatures. Les négociations en Rhdp, c'est pour aller partager les circonscriptions électorales, comme on l'a fait pour les Coordination du Rhdp. On s'est retrouvé, on a fait la répartition des départements et chaque parti politique a nommé le coordonnateur qu'il voulait. C'est exactement le même principe.

Et si d'aventure l'on donnait à un autre parti politique, la Sous-préfecture de Gagnoa ?
Non, je ne pense pas. Et puis peut être que comme moi même je suis candidat, ça va emmener à donner cette circonscription au Pdci.

Quel regard jetez-vous sur cette opération d'installation des coordinations du Rhdp?
On vient de faire un travail immense. Je pense que c'était ça le socle, parce que quand j'étais président du directoire, cela avait toujours été ma priorité. Des départementales, on est arrivé aux sous préfectorales et communales, c'est une très bonne chose. Nous avons les rapports préliminaires, nous aurons une réunion en bonne et due forme pour le compte rendu détaillé de ces missions. Mais, ces missions ont permis d'une part d'évaluer le fonctionnement des coordinations départementales qui existait et d'installer les coordinations sous préfectorales. A partir de là, ayant des encrages sur le terrain, le Rhdp peut travailler. Mais je vous signale déjà que nous avons fait un grand pas parce que le Rhdp est actuellement un groupement politique. Donc, nous avons des questions de consensus. Les bases du Rhdp vont fonctionner d'abord sur la base de groupement politique en attendant que le parti unifié advienne. Donc, ce n'est pas seulement à cause du parti unifié, mais c'est la marche, la progression même de l'installation du Rhdp qu'on vient de faire avec les nouvelles coordinations.

M Le ministre lors des cérémonies d'installation des Coordinations, des militants ont souhaité que le texte qui sera soumis au référendum leur soit remis pour qu'ils puissent mieux expliquer l'intérêt du oui à ce référendum ?

C'est logique, donc, le texte viendra. Le chef de l'Etat l'a dit. Le texte sera à la disposition des uns et des autres. Dans la loi organique, c'est même dit que le texte soit remis aux partis politiques après adoption par le parlement.

Des experts du Pdci voulaient en savoir plus sur la forme ?
Le Pdci a toujours dit qu'il est d'accord. Je l'ai déjà dit, j'ai même accordé une interview à votre journal. Le Pdci a dit que tout le contenu ne pose aucun problème. Mais, on veut voir les agencements. Les experts, ce sont des spécialistes, il n'y a pas de remise en cause du projet par le Pdci.

Tout est donc rentré dans l'ordre ?
Rien n'a jamais été désordonné pour le Pdci, tout a toujours été ordonné pour le Pdci.
M le ministre, les vacances sont terminées, la Jpdci estudiantine et scolaire n'a pas été installée.
Si vous aviez lu nos communiqués et justement, nous en avons parlé, c'est bien de le rappeler. Le président Bédié, nous a instruit de l'installer dans les meilleurs délais. Et nous en avons fait la priorité des activités du secrétariat exécutif chargé des jeunes dans les 3 à 6 prochains mois.
Lorsque vous êtes revenu des Etats-Unis, vous avez rendu visite à Kouassi Valentin, président de la Jpdci urbaine qui a été victime d'un accident de la circulation à bord d'un véhicule loué.

A quand la dotation en véhicules la Jpdci ?
Quand nous en aurons les moyens.

Avez-vous un appel à lancer aux candidats ?
Oui bien sûr! Dans mon discours, je les ai félicités et je les ai remerciés pour leur discipline, leur courtoisie et leur disponibilité à répondre aux convocations des membres des commissions, des groupes de travail. Ça a été une très bonne chose. Le président se félicite pour ça. Et puis, il y a des zones où il y a des candidatures uniques et il y a des zones où il y a des candidatures multiples. Il y a des zones où les discussions avec les membres du Comité électoral ont pu permettre de faire des consensus et puis, il y a des zones où les personnes sont restées sur leurs positions. Heureusement, ces zones là, ne sont pas assez nombreuses. Donc, il appartient maintenant au président du parti de trancher. Donc, qu'ils fassent confiance au président du parti et que le président va trancher dans le sens de l'intérêt du parti. Tout le monde est militant, le président couvre tous les militants et à un moment donné, il faut choisir. Et ayant tout le rapport, le président fera la validation et ensuite la répartition en Rhdp. Ensuite, je leur dis qu'il faut aussi que nous allions en Rhdp, donc qu'ils acceptent qu'on aille en RHDP. Les délégués ont été instruits et théoriquement selon le rapport de terrain, les militants ont adhéré à l'idée d'aller en Rhdp. Maintenant, on négociera dans l'intérêt du Pdci, qu'ils fassent confiance à la direction du parti.
Entretien réalisé par Guy TRESSIA