samedi 10 septembre 2016 par LeMonde.fr

C'est à visage découvert que le capitaine de gendarmerie ivoirien, Barthélémy Obiénéré Ouattara, a déposé, dès le 31 août, devant la Cour pénale internationale (CPI). Pendant six jours, cet ancien commandant d'escadron de la gendarmerie, et responsable du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), a évoqué par le détail les missions des différentes forces ivoiriennes, puis est largement revenu sur la marche du 3 mars 2011 au quartier d'Abobo.

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Ce jour-là, les forces ivoiriennes réprimaient une marche pacifique rassemblant plus de 3 000 femmes, selon l'accusation. L'un des crimes contre l'humanité dont Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé répondent devant la Cour. Interrogé par le procureur Eric McDonald, le témoin a raconté qu'avant le premier tour de la présidentielle de novembre 2010, qui oppose alors Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara, le camp Commando d'Abobo avait été renforcé. Pendant des semaines, les forces ivoiriennes affrontent, dans ce quartier d'Abidjan, rebelles et miliciens. C'était une guérilla , lâche le témoin.
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