mardi 13 septembre 2016 par L'intelligent d'Abidjan

L'occasion était bonne pour le ministre Abouo N'dori, 1er vice-président du Fpi, de dire ses vérités par rapport au processus électoral dans notre pays et aux derniers événements de la crise postélectorale au Gabon. C'était le samedi 10 septembre 2016, à Aboudé-Kouassidé, lors de la rentrée politique de la section de la Jfpi de ladite localité.

Raymond Abouo N'dori, l'ex-ministre de Laurent Gbagbo, a tout d'abord traduit sa compassion à ses parents lors de la crise post-électorale avant de leur expliquer la crise qui perdure dans son parti. Qui, à ses yeux, n'est liée qu'à la volonté de certains faucons du parti de dégager l'actuel président statutaire pour s'installer eux-mêmes.

Ce cadre du Fpi s'est aussi attaqué au projet d'élaboration d'une nouvelle Constitution en Côte d'Ivoire : L'article 35 qui fait l'objet de tant de contradictions n'empêche pas Ouattara d'être à la tête du pays. Et les nouvelles institutions qu'on veut créer vont être trop chères pour nous quand on sait que l'Ivoirien n'arrive pas à se nourrir. Pour cela, nous sommes contre.
Il a précisé que Marcoussis a préconisé que soit réécrit la constitution et non élaborer une nouvelle constitution .

A propos du découpage électoral, Abouo N'dori s'est indigné qu'une zone aussi vaste comme Agboville qui ne compte que 4 sièges soit maintenue en l'état. Pour lui donc, si Azaguié, dans le département d'Agboville, qui compte 21 000 habitants a un siège de député, il est incongru de concevoir que la circonscription de la sous-préfecture d'Agboville qui regorge 132 000 habitants, n'ai qu'un seul député. C'est pourquoi, dit-il, il faut d'autres sièges pour modifier le découpage électoral et accroître le nombre de députés pour réduire les disparités et les déséquilibres entre les circonscriptions.

Abordant l'actualité internationale, l'ancien collaborateur du président Laurent Gbagbo a souhaité ne pas commenter l'actualité gabonaise : C'est un dossier dont je ne m'en occupe pas et je ne voudrais pas en parler. Dans les journaux, le candidat Jean Ping a dit avoir eu recours à un expert ivoirien pour comptabiliser les résultats du vote mais les autres (Ali Bongo et son camp, Ndlr) pensent le contraire accusant ces derniers d'être venus déstabiliser leur pays.
Il a indiqué : d'ailleurs entre Ouattara, Bongo et Ping, c'est la même équipe de la France-Afrique et je ne veux pas rentrer dans leur contradiction .

Ahou Moayé
Correspondant permanent à Agboville