mercredi 14 septembre 2016 par AIP

Dimbokro - Depuis son affaissement le pont métallique sur le fleuve N'zi, les populations affluent de toute la région du N'zi et même d'autres régions du pays pour venir regarder le spectacle qui se déroule, transformant ce lieu en un site d'attraction touristique , constate l'AIP sur place à Dimbokro.

Le pont est devenu une sorte de lieu touristique. Chaque jour, la nuit comme la journée, des milliers de gens envahissent ma cour. Tout le monde veut voir. La nuit on peut même ramasser une aiguille affirme le vieux Yaya Diarrassouba dont la maison est contigüe au site. Couché sur une natte sous un hangar de fortune, les bras sous la nuque, le vieil homme scrute l'horizon, l'air inquiet, écoutant chaque bruit et observant chaque geste de ces hommes en uniforme, casqués. Il se redresse vivement attitré par dès crissements des pneus, se demandant si cette situation ne va pas emporter sa demeure qui tangue au moindre bruit.

De temps à autre, des individus franchissent le ruban rouge de sécurité. Vous, Monsieur, quittez là ! Tonne une voix. Celle d'un policier de la SITARAIL. Il vient refouler les badauds, arrachant parfois au passage des téléphones portables à certains qui prennent des images ou films. Malgré ce refoulement des observateurs plus téméraires changent d'endroits d'observation.

Vous nous empêchez de regarder. Alors que nous on veut simplement voir ce qui se passe. Si tu ne viens pas regarder comment tu peux expliquer, s'écrie au passage du policier, un jeune homme, Adama Poulagro la trentaine révolue, sous le regard approbateur de plusieurs personnes, au milieu des vrombissements des camions-bennes chargés de sables, des chargeuses, des pelleteuses et des grues.

ik/ask