lundi 19 septembre 2016 par Jeune Afrique

Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, il est aux alentours de 3h du matin quand des hommes en armes lancent l'assaut sur plusieurs casernes et gendarmeries d'Abidjan. Mais la capitale économique n'est pas la seule ville à s'embraser. De manière simultanée, des attaques identiques sont menées dans le nord ivoirien, à Bouaké et Korhogo

Dans la matinée du 19 septembre, une épaisse masse nuageuse recouvre le sud du pays. Le ciel est lourd. La confusion règne dans les rangs de l'armée qui ne va cependant pas tarder à lancer sa riposte. Mais contre qui doit-elle se battre ? À Abidjan, il semble tout d'abord que les assaillants soient des soldats de l'armée ivoirienne ayant appris qu'ils en seraient prochainement exclus. Une chose est sûre : la Côte d'Ivoire s'enfonce dans une période de troubles et d'incertitude telle qu'elle n'en a jamais vécu.

L'heure des règlements de comptes

À Abidjan, les combats de rue tournent en faveur des loyalistes. L'armée traque les insurgés tout en restant sur le qui-vive au cas où une deuxième vague d'attaques se déclenche. Malgré le calme apparent, la journée est jalonnée de règlements de comptes sanglants. Le général Robert Gueï, suspecté d'être derrière le coup de force, est assassiné dans des circonstances non élucidées, ainsi que le ministre de l'Intérieur, Émile Boga Doudou. ... suite de l'article sur Jeune Afrique