jeudi 22 septembre 2016 par L'intelligent d'Abidjan

Le ministère des Eaux et Forêts lors de son déjeuner de presse mensuel qui s'est tenu à la salle de conférence dudit ministère à Abidjan-Plateau le mardi 20 septembre 2016 s'est prononcé sur les risques auxquels s'exposent les populations en consommant la viande de brousse.

Selon le colonel Soro Yamani, Directeur général du ministère des Eaux et Forêts, le ministère, sans être opposé à la récente levée de l'interdiction de consommer du gibier par le ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique, a relevé la nécessité d'éviter la consommation de la viande de brousse. Pour le Colonel Soro, l'interdiction n'est pas nouvelle et date de 1974 selon une disposition légale. Il a également relevé le fait que les populations s'exposent à des risques sanitaires en consommation du gibier, à l'exception dira-t-il de la viande émanant de l'élevage. C'est à vos risques et périls parce que ce sont les animaux qui sont les porteurs saints de cette maladie et vous ne savez pas quel est l'élément qui est porteur. Donc si vous le touché, surtout lorsqu'il est frais, vous pouvez être contaminé sans le savoir, et puisque l'incubation dure 21 jours, vous pouvez le transmettre. C'est pour cela qu'il est préférable de ne pas consommer. En plus de ce que la chasse même est fermée, donc interdite. Il y a aussi un aspect réglementaire et un aspect sanitaire. Par contre la viande qui provient de l'élevage peut être consommée parce qu'il y a les services vétérinaires qui contrôlent et qui savent si ces animaux ne sont pas porteurs de virus a tenu à préciser le DG dudit ministère. Il a été soutenu par Soro Doplé, directeur de cabinet du ministre Dakouy Tabley. Celui-ci a noté l'importance pour la Côte d'Ivoire de préserver sa faune en évitant la chasse aux animaux. Aujourd'hui, nous avons du mal à protéger nos animaux. Il y a des animaux dont nous avons vraiment besoin. L'animal fait partie de l'écosystème dont la Côte d'Ivoire a besoin a-t-il souligné. S'agissant du couvert forestier ivoirien, le directeur de cabinet a noté que les données actuelles qui seraient de l'ordre d'environ 2 millions d'hectares contre 16 millions dans les années 1960 ne reposent pas sur les données fiables, mais plutôt des estimations. Aux dires des collaborateurs du ministre des Eaux et Forêts, le Chef de l'Etat Alassane Ouattara, soucieux de restaurer le couvert forestier ivoirien et conformément à ses engagements à la Cope 21 a recommandé au ministre Dakoury Tabley des mesures vigoureuses. Au niveau des industriels du bois, il y a avait un véritable problème de corruption. Il fallait une unité spéciale d'intervention. Cette unité n'est pas pérenne. Les pressions peuvent venir de partout mais cela n'empêchera pas le ministre d'aller jusqu'au bout de sa mission qui est de sauver la forêt ivoirienne ont laissé entendre les conférenciers.

Ernest Famin