mardi 27 septembre 2016 par Fraternité Matin

Le 23 septembre, les planches du village Kiyi ont hébergé un spectacle Dramaturgique hommage au père de la littérature ivoirienne. Ce n'était pas un texte dramaturgique intégral proprement dit. Un filage non plus. Ce n'était pas une répétition, mais une mise en lumière des textes choisis pêle-mêle par le comédien Bienvenu Neba qui, mine de rien, aura construit sa carrière en portant à travers maints personnages l'écriture dadiéen.

Sur scène donc Neba, le comédien, en pantalon ocre, des bretelles, une chemisette blanche met la main à la poche pour offrir un chèque d'un million à la charmante adolescente Chérie Beaux yeux campée par Peouba Nsa. Elle trouve ce montant en deçà de sa valeur et invite l'homme à redoubler d'effort. Celui-ci s'exécute. Cet extrait de ??Moi ceul''est reconnaissable. Puis, l'on passe à une critique des cadres dont la manifestation de l'épanouissement passe, consciemment ou non, par l'écrasement de l'autre.

Le mode opératoire est fait de délation, dénigrement et autres. ??Monsieur Thogo gnini'' est la pièce indiquée. S'ensuivent ??Béatrice du Congo'', ??Ile de tempête'' et Les voix dans le vent''où Landry Neba, le fils de son père, comédien depuis trois ans maintenant, Aké Kevin et Bomou Bassa sont chargés d'apporter la réplique au chef Nan-hou-bou 1er (reconnaissez nanan Houphouët-Boigny).

Habitué des scènes, adepte de l'art total et donc instruit des besoins techniques de planches, le responsable de la musique, Abou Bassa, a su utiliser cette dernière pour qu'elle se crée un chemin et allège cette heure de textes. C'est elle qui facilite le lien entre les textes et donne à ce voyage dans les mots une locomotive du voyage. ... suite de l'article sur Fraternité Matin