mercredi 5 octobre 2016 par APA

Abidjan (Côte d'Ivoire) - Les prisonniers ivoiriens dits ?'détenus politiques'' ne se plaignent pas des conditions de détention, mais déplorent leur ?'détention prolongée'', a déclaré mardi soir à Abidjan, une délégation de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, conduite par l'honorable Commissaire Kayitessi Zainabo Sylvie.

Au terme d'une mission qui a duré du 26 septembre au 4 octobre, a souligné Mme Kayitessi, la délégation a noté avec ?'satisfaction des avancées notables en matière de la promotion des droits de l'homme à travers la ratification de la plupart des instruments internationaux''.

Poursuivant, elle a cité la création d'un ministère dédié aux droits de l'homme et des libertés publiques. Il y a également les deux institutions de protection des droits de l'homme que sont la Commission nationale des droits de l'homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI) et le Médiateur de la République. ?'On note également des efforts pour la mise en ?uvre d'infrastructures économiques ?', a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, la délégation a noté quelques défis à relever. Il s'agit notamment de la (sous) ?'représentation des femmes à l'Assemblée nationale, dans d'autres institutions et de la surpopulation dans les prisons d'Abidjan''.

Enfin, Mme Kayitessi, également Présidente du Groupe de travail de la Commission sur la peine de mort, les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires en Afrique et, par ailleurs, en charge de la Côte d'Ivoire au sein de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, a également relevé la ?'longue période de détention préventive en prison''.

?'Les besoins des détenus politiques en matière de leurs droits en tant que détenu, l'accélération de leurs procédures judiciaires devant les tribunaux'', figurent sur la liste des défis à relever.

La Côte d'Ivoire présentera le 27 octobre prochain à Banjul en Gambie son rapport périodique (2012-2015) lors de la 59ème session de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, prévue se tenir du 21 octobre au 4 novembre 2016, dans la capitale gambienne.

Durant son séjour, la délégation a été reçue par plusieurs membres de gouvernement dont la ministre des droits de l'homme et des libertés publiques, Paulette Badjo Ezouehu.
LS/APA