lundi 10 octobre 2016 par Notre Voie

Silencieux depuis l'indépendance de notre pays en 1960, les chauffeurs fonctionnaires exerçant dans les ministères sortent enfin de leur réserve. Yokoré Guédé, le 2ème secrétaire général, chargé des revendications du Syndicat Interministériel des Chauffeurs Fonctionnaires Interministériels de Côte d'Ivoire (Synchau-Ci), a dénoncé récemment la confiscation par le régime, de leurs droits et avantages. Notamment les primes d'habillement, d'intéressement et de risque ; et les mises à disposition suspendues. Aucun chauffeur ne bénéficie de primes d'habillement. On ne peut pas conduire un patron et être dans des habits délabrés. Les textes prévoient 100.000 Fcfa par mois. Malheureusement, nos patrons gardent par devers eux cet argent. Concernant les primes d'intéressement, quelques ministères dont ceux de la Fonction publique, de l'Energie, des Finances, du Budget, et de l'Education nationale qui font un effort pour atteindre le montant prévu, paient ces primes. Au ministère de la Fonction publique, ce n'est pas moins de 450.000 Fcfa par trimestre. Dans les régies financières, c'est au moins 850.000 FcFA par trimestre. Il y a également les primes de risque qui existent dans les textes et qui ne sont jamais respectés. Il y a enfin les mises à disposition qui sont suspendues et qui nous empêchent de changer de ministère. Par exemple, c'est le décret no 70-177 du 4 mars 1970 qui fixe l'indemnité du port de tenue des chauffeurs fonctionnaires , a-t-il révélé.
Le Synchau-Ci a été créé en 1962. Pendant plusieurs décennies d'immobilisme syndical, il a été remis sur les rails en 2005. Il est actuellement dirigé par Yeyo Richard, chauffeur au ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l'administration.

C.B