jeudi 13 octobre 2016 par Le Quotidien d'Abidjan

Doh Amos Désiré, natif de Duékoué Carrefour dans la commune de Duékoué vient d'être arraché brutalement à l'affection des siens par la police. L'information a été donnée par l'un des proches de l'infortuné qui a joint hier 12 octobre la rédaction de ''Le Quotidien d'Abidjan''. Selon notre interlocuteur, tout est parti d'une visite galante de son défunt frère à sa dulcinée aux environs de 20h, au quartier Duékoué Carrefour. Mon frère est allé voir sa copine et soudain, un des indics de la police l'apostrophé, sans aucune raison valable et s'en prendre violemment à lui. Devant la résistance de mon frère, son agresseur fait appel à quatre autres quidams qui l'aident à le rouer de coups avant de l'étrangler jusqu'à ce qu'il perde connaissance et ils le transfèrent au poste de police où il a rendu l'âme, a déclaré ce parent du défunt qui a requis l'anonymat. Poursuivant, il a pointé un doigt accusateur sur la police, car selon lui, la police est aussi responsable du meurtre de son frère. Il en veut pour preuve le refus imposé aux parents d'avoir accès à la morgue pour voir le corps du défunt et surtout la découverte des vêtements imbibés de sang de la victime dans les locaux de la police. Toute chose qui a suscité la colère de la population qui réclame justice. Pour l'heure, le procureur du tribunal de Duékoué, Yobouet M. s'est saisi de l'affaire afin d'ouvrir une enquête judiciaire. En attendant que cette affaire soit élucidée, les jeunes wê de Duékoué voient en ce meurtre la perpétuation du génocide wè, dont ce peuple est victime depuis le 19 septembre 2002, date du déclenchement de la rébellion qui a défiguré la Côte d'Ivoire.

JYB

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