lundi 17 octobre 2016 par L'intelligent d'Abidjan

Les membres de la Commission nationale du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (CN-MAEP) étaient réunis en atelier, du 12 au 14 octobre 2016 à Grand-Bassam. Il s'agissait pour le président de cette structure, Bernard Konan, les membres de la commission nationale et les parties prenantes en collaboration avec le Secrétariat national au renforcement des capacités (SNRC), de s'approprier le Plan stratégique 2016- 2020. Au terme des travaux, une dizaine de recommandations ont été faites en vue de permettre à la CN-MAEP de remplir ses objectifs, entre autres, amener les pays membres à adopter des lois, politiques, normes et pratiques conformes aux principes de la Déclaration sur la démocratie, la gouvernance politique, économique et des entreprises. Ces recommandations portent entre autres sur l'intégration du genre au niveau des indicateurs d'identification des parties prenantes au processus MAEP, la désignation des points focaux au sein des parties identifiées de même que leur élargissement aux collectivités territoriales, aux chefs traditionnelles et aux mutuelles, la mise en place en urgence d'un cadre de concertation entre la commission nationale et les autres acteurs étatiques en charge de la promotion de la bonne gouvernance. Avant de quitter la ville historique de Grand-Bassam, le président de la CN-MAEP a animé une conférence de presse, le samedi 15 octobre 2016. Bernard Konan a expliqué les missions et objectifs du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs, conformément au décret n° 2015- 426 du 10 juin 2015 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la commission nationale. A propos de la recherche de financement, Bernard Konan a indiqué que des réflexions sont en cours sur la question que : Les réflexions sont en cours pour la recherche de financements alternatifs et le MAEP n'échappe pas à cette question de financement pour un fonctionnement pérenne de cette institution. C'est pourquoi le Président Alassane Ouattara s'assure, chaque fois qu'il doit prendre part à une réunion des organisations sous-régionales, que la Côte d'Ivoire est à jour de ses cotisations. Il n'y a rien de plus humiliant pour un chef d'Etat quand ses pairs lui disent que son pays n'est pas à jour. Le MAEP est donc un instrument mis à la disposition des 35 pays-membres afin d'améliorer leur gouvernance. C'est aussi un cadre d'échange d'expériences des bonnes pratiques de démocratie et de gouvernance politique, de gestion et de gouvernance économique, de gouvernance des entreprises et de développement socio-économique entre les Etats- membres. Adopté en mars 2003 lors du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement tenu à Abuja, au Nigéria, le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs a été ratifié par la Côte d'Ivoire le 29 janvier 2015, faisant de ce pays le 35ème membre du MAEP.

Olivier Dion