mercredi 19 octobre 2016 par AIP

Abidjan - L'initiative African Growth and Opportunity Act (AGOA), lancée par le gouvernement des États-Unis d'Amérique, a permis de quadrupler les échanges commerciaux non-pétroliers entre l'Afrique et le pays, de 1,4 milliards de dollars US en 2001 à 4,1 milliards de dollars US en 2015, selon Mme Florizelle Liser, Adjointe au Représentant Américain au Commerce pour l'Afrique, citée dans un communiqué de presse d'Afreximbank.

Dans une présentation effectuée au siège de la Banque Africaine d'Import-Export (Afreximbank), lors de la première édition de la Série des Séminaires Afreximbank sur le Commerce et le Développement, Mme Liser a dit que les secteurs qui ont le plus bénéficié de l'AGOA sont ceux de l'industrie automobile, des produits textiles, des chaussures, des préparations de fruits et légumes, des noix et des fleurs coupées.

Notant la faible part de l'Afrique dans les échanges commerciaux avec les États-Unis qui se situe actuellement à 2%, la représentante a cité les contraintes liées au manque d'infrastructures électriques, portuaires, ou de transport terrestre et d'accès à Internet comme principaux obstacles au développement de l'offre du continent et à la croissance du commerce africain.

Pour bâtir le potentiel commercial de l'Afrique, Mme Liser recommande aux pays africains de se concentrer sur la construction d'infrastructures de développement, en particulier l'électricité et les transports routiers, maritimes, ferroviaires et aériens, en vue de relier les hubs commerciaux régionaux et de réaliser des économies d'échelle.

Les nations du continent devraient soutenir la modernisation de leurs banques commerciales et les encourager à financer les petites et moyennes entreprises, tout en identifiant les secteurs clés qui pourraient bénéficier de l'AGOA, a-t-elle dit.

Auparavant, le Président d'Afreximbank, Dr. Benedict Oramah, a exprimé le besoin de se pencher sur les raisons pour lesquelles l'Afrique demeure un acteur marginal du marché américain malgré l'ampleur de ce pays et l'accès préférentiel octroyé aux pays africains durant les 15 années de l'AGOA. Pour lui, il est important de trouver des solutions pour permettre au continent de tirer pleinement profit des opportunités de l'AGOA.

Dr. Oramah a reconnu que le manque de diversification des produits africains est l'un des principaux freins à l'accès au marché américain. Il a noté qu'Afreximbank a, à ce titre, décidé d'axer son action stratégique sur le développement de parcs industriels et de zones économiques spéciales, en vue d'accélérer l'industrialisation des économies africaines et la diversification de leurs exportations.

cmas