lundi 24 octobre 2016 par Notre Voie

Les transporteurs de Daloa travaillent dans des conditions difficiles qu'ils ont dénoncées, le 19 octobre dernier, lors du conclave du Haut conseil du transport, au centre culturel. En plus de la multiplication des gares parallèles dans les quartiers et sur les routes, ce qui enlève aux gares conventionnelles une recette importante, ils accusent les préfets d'accorder des autorisations aux véhicules de la Cedeao afin de circuler dans des espaces où ils ne devraient pas. C'est pourquoi Sylla Bangali, président du Haut conseil, a exigé le respect de la convention réglementant les transports routiers inter-Etat de la Cedeao par leurs homologues des pays voisins. Cette convention signée à Cotonou, le 29 mai 1982, définit les conditions dans lesquelles doivent s'effectuer les transports routiers entre les Etas membres de la communauté.
Au-delà de ces difficultés, une autre constitue un obstacle aux bonnes affaires des transporteurs. Il s'agit du renouvellement du parc auto pour lequel Alassane Ouattara, chef de l'Etat, a promis 100 milliards FCFA aux transporteurs, au lendemain de la fin de la crise postélectorale. Après la crise que nous venons de traverser, beaucoup de nos véhicules ne sont plus opérationnels, nous sommes pauvres, nos parcs autos sont vides et on nous demande de nous regrouper pour travailler. Mais avec quoi ? Nous ne savons pas où se trouvent les 100 milliards de francs du Président Alassane, a protesté Sanogo Inza, le secrétaire général du Syndicat des chauffeurs.

Eustache GOORé BI
eustachegoore@gmail.com