mercredi 26 octobre 2016 par RFI

Simone Gbagbo n'était pas devant ses juges mardi 25 octobre. Tout comme ses avocats, l'ancienne première dame ivoirienne, poursuivie pour crimes contre l'humanité, a choisi de boycotter les audiences jusqu'à nouvel ordre. La défense exige la comparution de plusieurs personnalités politiques telles que Guillaume Soro, le président de l'Assemblée nationale ou Jeannot Kouadio-Ahoussou, un des ministres du gouvernement ivoirien.

Ce n'est ni une tactique, ni du chantage, jure Rodrigue Dadjé. Mais pour l'avocat de Simone Gbagbo, ce qui se passe est une honte. Comment juger l'ancienne Première dame pour de prétendus crimes commis pendant la crise post-électorale sans entendre des acteurs majeurs de celle-ci, aussi puissants soient-ils ! S'exclame-t-il. Impossible dans ces conditions de parvenir à la vérité , conclut-il, dans son bureau, la défense tout comme l'accusé ayant refusé de se rendre à l'audience ce mardi.

Si la réconciliation ivoirienne passe par la justice, le gouvernement ivoirien doit demander à tous les acteurs des faits incriminés au cours de la crise postélectorale de venir se mettre à la disposition de la justice pour donner leur témoignage , argumente Rodrigue Dadjé. ... suite de l'article sur RFI