jeudi 27 octobre 2016 par Jeune Afrique

L'introduction de la Société Ivoirienne de Banque (SIB) à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), prévue jeudi 27 octobre, consacre une nouvelle fois le dynamisme régional.

L'introduction de la Société Ivoirienne de Banque (SIB) à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), le 27 octobre, revêt une triple signification d'égale importance quant à la trajectoire économique de la Côte d'Ivoire mais aussi, plus généralement, de l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

La première signification concerne la Côte d'Ivoire par la validation du marché sous-régional du choix stratégique opéré par le Président Alassane Ouattara et le gouvernement du Premier ministre Daniel Kablan Duncan de privatiser certaines sociétés publiques, au premier rang desquelles la SIB. Lorsque le Gouvernement ivoirien a annoncé sa décision de céder ses parts (à hauteur de 39%) au Groupe bancaire Attijariwafa Bank qui était déjà co-actionnaire, nous étions en mars 2015.

La SIB deviendra la 41e valeur cotée à la BRVM.
Moins de trois mois plus tard, l'accord de cession était signé au Palais de la présidence de la Côte d'Ivoire, en présence de Sa Majesté Mohammed VI et du Président Alassane Ouattara, par Kaba Nialé, alors ministre auprès du Premier ministre chargée de l'Économie et des Finances, Abdourahmane Cissé, ministre auprès du Premier ministre chargée du Budget, et Mohamed El Kettani, président d'Attijariwafa Bank. Le groupe bancaire s'engageant alors à placer 15 % du capital de la SIB à la BRVM dans un délai maximum de deux ans. L'État de Côte d'Ivoire a par la suite rajouter 5% supplémentaires ce qui a porté la part à céder via la Bourse à 20%.

Nous sommes moins de 16 mois après ! La SIB deviendra la 41e valeur cotée à la BRVM après une offre publique de vente sur 2 millions d'actions, soit 20 % du capital, menée en un temps record d'une journée, en juillet dernier, et largement sur-sursouscrite. La levée de fonds prévoyait en effet la collecte de 26 milliards de francs CFA, ce sont plus de 60 milliards de francs CFA qui ont été souscrits par la communauté des investisseurs et des épargnants sous-régionaux mobilisée par le réseau des Sociétés de gestion et d'intermédiation (SGI).

Outre qu'elle confirme la justesse de l'orientation prise par les autorités ivoiriennes de privatiser les entreprises publiques en recourant au marché, mais après les avoir adossées à des partenaires stratégiques, cette appétence pour le titre SIB récompense la stratégie de croissance solide ainsi que la vision du groupe Attijariwafa Bank depuis son entrée au capital de la banque ivoirienne. ... suite de l'article sur Jeune Afrique