mercredi 2 novembre 2016 par Abidjan.net

Le ministère de la promotion de la femme, de la famille et de la protection de l'enfant a procédé à la remise de deux filles Nigériane victimes de traite de personne à l'ambassade du Nigeria en Côte d'Ivoire ce lundi 31 octobre à son cabinet.

Cette action a été accomplie par le biais du directeur de cabinet adjoint dudit ministère. C'est au nom du ministre Euphrasie Yao Kouassi, que ces deux nigérianes ont été remises à Olumuyiwa Oluwole Ogundeni, consul nigerian résident à Abidjan.
Selon le représentant de la ministre Euphrasie Yao, chaque année, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants sont victimes de la traite des personnes dans leurs pays ou à l'étranger. Par la contrainte, la duperie ou la force, ils sont exploités pour leur force de travail, pour le sexe ou pour leurs organes. En somme, la traite des personnes apparaît comme une forme d'esclavage des temps modernes qui n'épargne aucun État. Face à de tels actes, le gouvernement ivoirien a mis en place un cadre juridique et institutionnel afin de mettre hors d'état de nuire les acteurs de ce fléau qui a des impacts négatifs sur l'équilibre économique des États où sont exercées ces pratiques.

Ainsi, le gouvernement ivoirien vient de mettre en déroute une dame qui avait en sa possession deux jeunes filles nigérianes âgées d'une vingtaine d'année dont elle avait la difficulté à fournir des documents de liens de parentés à Gagnoa, chef lieu de la région du Gôh ( ville du centre Ouest de la Côte d'Ivoire ). '' à l'origine nous sommes venues pour chanter et faire la coiffure, mais grande fut notre surprise quand nous nous sommes retrouvées dans une situation de commerce de sexe" a confié Déborah Chinedu, 23 ans l'une des victimes. Félicitant les autorités nigérianes pour leur collaboration qui a permis la remise de ces enfants victimes d'abus sexuels, le ministère d'Euphrasie a promis avoir toujours les '' yeux " ouverts et luttera contre ce phénomène de la traite des enfants et des personnes.

Quant à Olumuyiwa Oluwole Ogundeni, consul nigerian résident à Abidjan, il s'est félicité de la franche collaboration entre l'État de Côte d'Ivoire et la république fédérale du Nigeria. Ainsi, il a souhaité que cette collaboration s'accentue afin d'endiguer ce fléau car comme le chef de l'État ivoirien, le chef de l'État nigérian Muhammadu Buhari est activement contre la traite des personnes. Il a au nom de son gouvernement rassuré les autorités ivoirienne qu'il est disposé pour toute forme de collaboration surtout quand un nigérian est impliqué. S'adressant à ses compatriotes nigérians résidents en terre ivoirienne, le consul n'a pas manqué de leur dire de ne pas s'immiscer dans cette pratique car '' la loi c'est la loi, je ne vous abandonne pas chers compatriotes mais respectez les lois de vos pays d'accueil '' a-t-il lancé.

Pour ce qui est du cas des deux filles qui leur ont été remises, il prévoit dans les jours à venir échanger avec la communauté nigériane vivant en Côte d'Ivoire avant de contacter the NAPTIP ( National Agency for the Prohibition of Trafficking in Persons ) une agence de lutte contre le trafic des personnes qui va se charger du rapatriement des deux filles au Nigeria dans un centre où elles vont apprendre un métier.


CK