vendredi 4 novembre 2016 par L'intelligent d'Abidjan

L'école primaire publique de Djéhou-Kouékro dans la sous-préfecture de Sakassou est dans un coma profond et ressemble à un champ de ruine. Djéhou-Kouékro, village d'environ 1 200 âmes n'a jamais eu de véritable école primaire depuis les années 70. En effet, tous les enfants de ce village ont fréquenté une école de fortune pour aujourd'hui devenir pour certains cadres et pour d'autres déscolarisés à cause de la distance qui sépare ce lieu d'apprentissage du village. La distance d'au moins un (1) kilomètre à parcourir quatre fois par jour pour des enfants de 5 ans a provoqué des abandons et des échecs scolaires en cascades. Plus grave, à pratiquement 3 ans de l'émergence de la Côte d'Ivoire, Djéhou-Kouékro n'a ni électricité ni adduction en eau potable. Le village vise une école de 6 classes équipées en tables-bancs, malheureusement pour cette année scolaire 2016-2017, les élèves inscrits du Cp1 au CE1 ne pourront encore pas bénéficier de conditions minimales d'apprentissage. Ils resteront assis à même le sol, sur des tabourets ou des sièges de fortune pendant les 9 mois que vont durer l'année scolaire. Malgré les multiples démarche auprès du conseil régional du Gbêkê et autre mairie, il n'y a jamais eu d'avancée dans les dossiers. Fort de ce constat, des voix, notamment celles du chef du village Yao Kouamé Gaston, du président des jeunes Kouakou Kouamé Paul puis du président de la mutuelle de développement Koffi Brou Adrien se sont élevées pour solliciter de l'aide. Nous lançons un véritable cri du c?ur à toutes les bonnes volontés (personnes morales, personnes physiques), pour le geste qui sauve. Ce temple du savoir qui a formé plus de 90% des nombreux et hauts cadres qui ont porté à bout de bras et hissé Djéhou-Kouékro au rang de village qui compte dans la Sous-préfecture de Sakassou, mérite d'être reconstruit pour les générations futures dans ce monde hautement concurrentiel . Sans soutien d'une quelconque autorité, ni homme politique de la région, la communauté villageoise et la mutuelle (Mudesd) ont pris sur elles de construire un bâtiment de trois classe avec un bureau du directeur qu'elles n'ont d'ailleurs pas pu équiper en tables-bancs jusqu'à ce jour.

T.Z