samedi 5 novembre 2016 par Abidjan.net

Le trottoir ne doit pas être un marché ou un garage. C'est un espace, comme sa définition l'indique, situé en bordure de la voie vouée aux véhicules moteurs, et réservé aux piétons. Son aménagement se caractérise dans la plupart des cas par un marquage net de la limitation notamment une bordure surélevée. Mais au constat cette fonction est dévoyée ou le trottoir n'existe même pas à d'autres endroits.
Quelle place pour les trottoirs dans l'aménagement de la route urbaine ? . C'est à cette interrogation qu'a essayé de répondre la 8ème édition du Club de la mobilité qui s'est tenue ce vendredi 4 novembre 2016, à Abidjan. C'est une initiative d'ACTUROUTES qui réunie périodiquement des spécialistes d'une question liée à la mobilité routière.

Quatre panélistes ont éclairé l'opinion sur le thème. Pour Karamoko Ouattara Economiste des Transports à l'Agence ivoirienne de gestion des routes (AGEROUTES), dans la construction des routes, il faut séparer le flux motorisé du flux non motorisé . Mais l'occupation anarchique du trottoir réservé aux piétons par les automobilistes et autres vendeurs, a-t-il ajouté, crée une perte de la mobilité pour les populations avec des conséquences du point de vue économique. Ce qui engendre, a-t-il regretté, un coût pour l'Etat. Pour lui, il faut arriver à moment donné avoir la volonté de dire non, ça suffit !. Et ce ras-le-bol doit être exprimé, a-t-il exhorté, par les populations elles-mêmes et par l'Etat par la répression des personnes qui utilisent le trottoir à des fins autres que le passage des piétons.
Tra Bi Tra, chargé de l'information à l'Office national de sécurité routière (OSER) a dit, pour sa part, qu'il y a des sanctions liées à l'utilisation anarchique des voies. Il a informé que bientôt une police dédiée à la sécurité routière va sévir.
Les urbanistes ont tout prévu dans la construction des routes mais le problème qui se pose est la culture de la gestion des routes , a précisé le troisième panéliste, Etienne Gueï, vice-président de l'Ordre national des urbanistes de Côte d'ivoire (ONUCI). Il a, lui, été formel : le trottoir ne doit pas être un marché ou un garage . Indiquant que c'est la mauvaise utilisation de cet espace qui pose le problème de déplacement tant à Abidjan, la capitale économique qu'à l'intérieur du pays .
Le quatrième intervenant Kobenan Narcisse, Economiste va dans le même sens que son prédécesseur. La mauvaise utilisation du trottoir crée l'anarchie , a-t-il fait remarquer. Pour lui, la solution est toute simple il faut déguerpir les occupants indélicats de ces espaces piétons sans dédommagement.
Les échanges étaient dirigés par Barthélemy Kouamé, Directeur Général d'ACTUROUTES.

Rendez-vous a été pris pour la 9ème édition du Club de la mobilité qui portera sur : Le véhicule connecté à Abidjan : Quelle réalité ? Quelle utilité ? .
D.Tagro