Le procès pour "crimes contre l'humanité" de l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, a été reporté au 16 novembre, après que le président de la Cour d'assises, Boiqui Kouadjo, a constaté jeudi à Abidjan son absence au palais de justice du Plateau.

Le juge Kouadjo a commis un huissier afin de sommer Mme Gbagbo de se présenter au tribunal le 16 novembre.

Mercredi, l'avocat principal de l'ex-Première dame, Maître Ange Rodrigue Dadjé, a déclaré à la presse que "la défense ne participera plus à ce procès", après que la Cour a annulé les citations à comparaître de quatre témoins absents au moment de leur audition, estimant que les documents contiennent des "irrégularités" portant sur leur date de transmission entre autres.

Me Dadjé a affirmé qu'"au cours d'une réunion" mardi avec la Cour, il lui a été demandé de "convoquer" ces témoins pour le lendemain, "sachant que le délai (légal) de trois jours n'est pas respecté".

Les avocats de la défense disent être confrontés au refus de comparaître de plusieurs témoins, dont des experts et des personnalités politiques, ayant réclamé "une convocation du parquet" avant d'être entendus.

Depuis le début (31 mai) de son procès pour "crimes de guerre" et "crimes contre l'humanité" commis pendant la crise postélectorale en Côte d'ivoire, c'est la deuxième fois, après le 01er août, que Simone Gbagbo refuse de se présenter à la Cour.

Son époux, Laurent Gbagbo, détenu depuis 2011 à La Haye, est jugé pour les mêmes chefs d'accusation par la Cour pénale internationale.


MYA