jeudi 17 novembre 2016 par RFI

En Côte d'Ivoire, le banc des accusés était une fois encore vide ce mercredi 16 novembre. Et il pourrait l'être jusqu'à la fin du procès de Simone Gbagbo. Le président du tribunal d'Abidjan a décidé de poursuivre les audiences sans l'inculpée. Cela faisait plus de quinze jours que le bras de fer durait. L'ancienne première dame ivoirienne et ses avocats boycottent les audiences. Ils protestent ainsi contre la non-comparution de témoins qu'ils estiment clés. Déjà condamnée à 20 ans de prison l'année dernière, elle est cette fois-ci poursuivie pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Je ne veux pas vous recevoir . Voici les seuls mots que Simone Gbagbo a adressés mercredi à l'huissier de justice venu la convoquer. Après ce nouveau refus de se présenter devant la cour d'assises, le président du tribunal a décidé de poursuivre le procès sans son accusée.

Une décision qui ne pose pas de problème, selon Aly Yéo, le procureur général. Elle s'est largement exprimée, les débats ont été assez édifiants, les débats ont été longs. On peut très bien se passer de sa présence et continuer le procès. Ça c'est prévu par la loi , assure-t-il. Pour le procureur, l'absence de l'accusée n'est qu'une mesure dilatoire visant à entacher le procès.

Les avocats de Simone Gbagbo protestent ainsi contre la non-comparution de certains témoins qu'ils estiment clés dans le dossier, comme Guillaume Soro, chef de la rébellion pendant la crise, et actuel président de l'Assemblée nationale. ... suite de l'article sur RFI