La Banque Africaine de Développement (BAD) a accordé un prêt de plus de 9 milliards de francs CFA, soit 137,8 millions d'euros, à la Côte d'Ivoire, le mercredi 16 novembre dernier pour financer le renforcement des réseaux de transport et de distribution d'électricité.

Améliorer la performance des réseaux d'électricité en réduisant le temps moyen de coupures, les énergies non distribuées et les pertes techniques. L'objectif du financement de 137,82 millions d'euros, soit 9,272 milliards de Fcfa approuvé par le Conseil d'Administration de la Banque Africaine de Développement (BAD), mercredi dernier à l'endroit de la Côte d'Ivoire est d'appuyer le projet de renforcement des réseaux de transport et de distribution d'électricité (PRETD). Le projet vise en effet à accroitre le taux d'accès des populations à l'électricité et s'inscrit dans le programme national d'investissement du secteur de l'énergie électrique. Cet investissement consistera à construire des lignes de transport en haute tension au départ de la centrale électrique de Soubré (en chantier) vers les villes de San Pedro, Duékoué et Zagné, l'extension des postes de Soubré et San Pedro et la construction de nouveaux postes à Duékoué et Zagné. Il s'agira à travers la mise en ?uvre de ce projet de fournir également l'électricité aux populations de 252 localités rurales du district des Montagnes, dont 42 dans la région du Cavally, 82 dans la région du Guémon et 128 dans la région du Tonkpi. Il s'agira aussi à travers cet investissement de lancer des projets miniers et agro-industriels dans la partie ouest du pays dont la demande à l'horizon 2018 est estimée à 70 MW. Ce prêt octroyé à la Côte d'Ivoire comprendra outre la réalisation des projets cités plus haut, la construction d'un important poste injecteur de 150 MVA à Bingerville pour accompagner le développement immobilier dans cette localité et s'inscrit par ailleurs dans le plan d'aménagement général de la ville d'Abidjan. Il convient de signaler que le renforcement du réseau électrique à l'ouest du pays va réduire considérablement l'émission de gaz à effet de serre estimé à environ 3000 tonnes dans cette région. Puisque ces projets permettront à terme d'arrêter le fonctionnement des centrales thermiques qui tournent jusque-là au fuel. La réalisation de ces projets va générer près de 3000 emplois directs dans l'industrie minière, l'exploitation du bois et l'agro-industrie. Le présent investissement vient compléter le projet d'interconnexion entre la Côte d'Ivoire, la Sierra Leone, le Libéria et la Guinée (en cours de réalisation), et des projets d'extension des centrales d'AZITO et de CIPREL clôturés en 2015.

Serge A. Badet