2016 est incontestablement l'année du taekwondo ivoirien. Après avoir offert à la Côte d'Ivoire sa toute première médaille d'or aux Jeux Olympiques de Rio, le président de la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd), Bamba Cheick Daniel vient de remporter une autre grande bataille qui atteste que le pays est de retour dans le concert des nations. Devant de grandes nations présentes à la 27ème assemblée générale ordinaire de la fédération mondiale de taekwondo tenue le 14 novembre dernier au Canada, Bamba Cheick Daniel a obtenu l'organisation couplée de la finale des grands prix et la Coupe du monde de taekwondo par équipe en décembre 2017. Une grande première pour un pays africain, au dire du président de la Fitkd qui a animé vendredi 18 novembre 2016, une conférence de presse à sa descente d'avion, à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny. Mais que de péripéties pour arriver à ce dénouement heureux. Arrivé en dernière minute au Canada, le président Bamba Cheick a connu pas mal de problèmes. Car il a fait l'objet d'harcèlement de la part des grands pays qui se sont dit prêts à prendre en charge les sélections ivoiriennes (filles et garçons). En outre, alors qu'il partait déposer le dossier de candidature de la Côte d'Ivoire, il est intercepté par le président de la fédération mondiale de taekwondo qui lui demande de l'accompagner faire un tour. Par respect, il accepte de le suivre sans broncher. Mais la visite sera plus longue que prévu et l'heure de la clôture des dossiers arrive au grand dam de Bamba Cheick qui ne sait plus à quel saint se vouer. Mais Dieu étant au contrôle, le président de la fédération mondiale intervient en sa faveur et finalement, il peut déposer son dossier. Mais ce n'était que le début des obstacles sur le chemin de la reconnaissance de la Côte d'Ivoire qui compte désormais parmi les grandes nations de taekwondo. Au moment où il s'apprête pour le grand oral, quelqu'un disparait avec sa clé. Mais tout est bien qui finit bien et il la retrouve. Devant le jury, il vante les atouts de la Côte d'Ivoire et met en avant le nom du président Alassane Ouattara qui permet, selon lui, de bien vendre le pays. Aussi, la désignation par l'Acnoa de Cissé Cheick Sallah comme meilleur athlète africain de l'année ne pouvait tomber mieux. Un atout de plus qui a permis au jury d'attribuer à la Côte d'Ivoire l'organisation de ces deux évènements qui viendront non seulement renforcer la notoriété du pays mais aussi permettront aux athlètes ivoiriens de glaner de nombreux points. Représentant le ministre des Sports François Amichia en mission, Doumbia Adama, conseiller technique, a traduit la reconnaissance de l'Etat ivoirien au taekwondo. Pour lui, c'est un challenge de plus pour la Côte d'Ivoire qui a de nombreux rendez- vous à honorer en 2017 ; entre autres, les Jeux de la Francophonie et la Can 2017. Il a terminé en promettant une préparation optimale des athlètes pour qu'ils tiennent leur rang de n°1 mondial. A noter que Mme Balla Kéita, en provenance de la Centrafrique, à apporter spontanément son soutien à Bamba Cheick Daniel qui fut son étudiant à la faculté de Droit.

PL