mardi 22 novembre 2016 par AIP

Abidjan ? La deuxième édition de la Journée de l'Afrique (Africa Day 2016) organisée par la Banque européenne d'investissement (BEI), pour la première fois en Afrique, s'est tenue lundi à Abidjan, au siège de la Banque africaine de développement (BAD) sur la problématique de l'emploi des jeunes.

Cette Journée a été l'occasion pour les participants, environ 300 chefs d'entreprises et experts, d'examiner des questions qui sont essentielles pour permettre à l'Afrique d'exploiter son potentiel en créant des emplois de qualité pour les jeunes dans divers secteurs. Ils se pencheront également sur le rôle crucial de l'innovation et du développement durable, des domaines dans lesquels les financements sont susceptibles d'avoir plus d'impact.

A l'occasion, le président de la BEI, Werner Hoyer, a souligné que la Banque était pleinement mobilisée pour la mise en ?uvre du Plan d'investissement extérieur européen (PIE) dont l'objectif est d'encourager l'investissement en Afrique et dans les pays du voisinage de l'Union européenne. Il est de notre responsabilité de créer des conditions favorables à l'investissement, d'innover par de nouveaux instruments pour soutenir les infrastructures durables et le secteur privé, a-t-il indiqué.

Pour le président de la BAD, Dr Akinwumi Adesina, à mesure que l'Afrique résoudra son problème d'énergie électrique, elle offrira de grandes possibilités d'industrialisation.

"L'Afrique doit réaliser un indice élevé de préparation à l'industrialisation, en accélérant les investissements dans d'autres infrastructures essentielles telles que les routes, les ports, les rails, l'aviation et les TIC, qui feront d'elle une destination compétitive de choix. Ainsi, elle tirera parti de sa main-d'?uvre abondante et de ses coûts salariaux plus bas, pour attirer des industries manufacturières légères à travers le monde", a-t-il soutenu.

Dr Adesina a salué le partenariat noué avec la BEI pour le développement des infrastructures nécessaires à l'Afrique.

Cette deuxième édition de "Africa Day", après celle de Luxembourg en 2015, a été marquée par le lancement de l'initiative Boost Africa en faveur des micro-entrepreneurs. Dotée d'une enveloppe de 150 millions d'euros, BoostAfrica devrait engendrer de par l'effet de levier, un milliard d'euros d'investissements nouveaux, avec à la clef le soutien à plus de 1 500 start-ups et petites et moyennes entreprises innovantes sur l'ensemble du continent africain. (1 euro = 655,957 FCFA)

kkf/cmas