mercredi 23 novembre 2016 par Jeune Afrique

De très jeunes enfants vivent avec leur mère à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), où certains sont nés. Ni prisonniers, ni libres, ils ne sont référencés sous aucun titre d'incarcération car ils n'ont évidemment commis aucun crime ni délit. Administrativement, ils n'ont aucun statut.
Maëlis, 7 mois : née en détention. Samaké, 2 ans : entré en détention à l'âge de 6 mois. Marie-Yvonne, 1 an : née en détention En épluchant les registres carcéraux, on trouve des prisonniers à la situation pour le moins déconcertante. De fait, en Côte d'Ivoire, seize enfants ne possédant aucun titre de détention vivent dans les trente-quatre prisons que compte le pays.
C'est un paradoxe du Code pénal ivoirien. L'article 48 stipule bien que la femme enceinte condamnée à une peine privative de liberté ne doit subir sa peine que huit semaines au moins après son accouchement. Mais au ministère de la Justice, on peine à justifier la présence de ces femmes et nouveau-nés en détention au sein de la prison. Un article inconnu des magistrats , une loi peu appliquée , le juge a le dernier mot Officiellement inexistants, ces enfants sont ainsi les grands oubliés des budgets alloués à l'alimentation ou à la santé. ... suite de l'article sur Jeune Afrique