jeudi 24 novembre 2016 par Jeune Afrique

Chez le premier producteur d'or brun de la planète, une partie des récoltes provient de parcelles cultivées en toute illégalité, au beau milieu de forêts classées, par des planteurs majoritairement étrangers.

En cette fin de saison des pluies, la boue éclabousse le carénage des motos qui circulent sur la piste reliant la ville de Guiglo à la forêt du Cavally, du nom de la région de l'extrême ouest de la Côte d'Ivoire.

Après plus de trois heures de slalom entre les larges nids-de-poule creusés dans la latérite, le bitume refait son apparition, le temps de traverser le domaine de la Compagnie hévéicole de Cavally et ses milliers d'arbres à caoutchouc parfaitement alignés. Puis la nature redevient sauvage, et le chant des criquets couvre presque le bruit des moteurs : bienvenue dans l'une des 231 forêts classées de Côte d'Ivoire.

Des infiltrés dans les forêts classées

Bientôt, il faut abandonner la moto et s'enfoncer dans une végétation de plus en plus dense, en évitant soigneusement les redoutables processions de fourmis carnivores. Après une heure de marche apparaît une clairière où surgissent de jeunes hommes aux vêtements déchirés, tenant dans leurs mains des machettes : ce sont les infiltrés , les planteurs clandestins de cacao, des étrangers pour la plupart. ... suite de l'article sur Jeune Afrique