lundi 5 decembre 2016 par Jeune Afrique

Plus de cinq cents journalistes ont pris d'assaut les rives de l'Oubangui pour couvrir l'un des plus grands événements du XXe siècle . La glorification d'un homme, le couronnement d'une vie, le sacre de l'absurde. Dans un Palais omnisports de Bangui entièrement drapé de rouge, cinq mille invités en tenue d'apparat attendent Jean-Bedel Bokassa. Un trône a été construit à son image : mégalomaniaque. Un aigle aux ailes déployées dans le soleil, emblème de l'empire Près de 3 tonnes de bronze doré, 3,10 m de haut et 4,20 m d'envergure Un décor digne de Cinecitta.

Un manteau de huit mètres de long et 785 000 perles
L'empereur arrive enfin. Majestueusement, il foule le tapis rouge jusqu'à son trône. Là, il revêt un improbable manteau : 8 m de long, 785 000 perles, 1,3 million de boules de cristal et d'or L'épée, la ceinture, le sceptre : rien n'est oublié. Papa Bok se coiffe de la couronne impériale, inestimable pièce réalisée par le joaillier français Arthus-Bertrand et sertie des plus belles pierres du pays. La plus grosse fait 58 carats. Vive l'empereur !

Un sacre napoléonien ... suite de l'article sur Jeune Afrique