samedi 6 aout 2016 par APA

Bouaké (Côte d'Ivoire) - Les populations de Bouaké (élus, chefs traditionnels et religieux, mouvements syndicaux et associatifs, jeunes, femmesetc.) ont publiquement demandé pardon, vendredi, à la nation ivoirienne et réitéré leur soutien au président Alassane Ouattara, quinze jours après des violences meurtrières émaillées de saccages et de pillage d'édifices publics et privés dans cette ville du Centre-Nord ivoirien.

?'Le vendredi 22 juillet, pour une cause de factures d'eau et d'électricité élevées () Bouaké s'est mise en colère. Pire nos jeunes en grognant, ont systématiquement détruit et pillé des biens privés et surtout publics, symboles de la présence de l'Etat'' a rappelé le maire de la commune de Bouaké, Nicolas Youssouf Djibo, en présence des ministres Birahima Téné Ouattara (affaires présidentielles), Hamed Bakayoko (intérieur et sécurité), Kandia Camara (éducation nationale), Paul Koffi Koffi (enseignement technique et formation professionnelle).

?'Les images de flammes et de chaos font aujourd'hui place aux sentiments de regrets, de pardon et de contrition'' a ensuite souligné M.Djibo, se souvenant de l'état de sa ville, avant la prise en main du pouvoir par le président Ouattara.

C'est pourquoi a-t-il conclu ?'jeunes, femmes, mouvement de soutien, syndicalistes, transporteurs, commerçants, chefs de communautés et diverses associations de Bouaké ont décidé ce vendredi 5 août dans un élan populaire ()de dire pardon au chef de l'Etat, au nom des enfants qui ont fauté''.

Selon le ministre des affaires présidentielles, Birahima Téné Ouattara, le président Alassane Ouattara n'a pas été surpris par les marches, les contestations et autres réclamations qui sont ?'des formes d'expression autorisées par la démocratie''.

Ce qui l'a par contre surpris a-t-il expliqué, ?'ce sont les violences qui ont caractérisé ces manifestations, particulièrement ici à Bouaké où des manifestants se sont exprimés avec une rare violence occasionnant un mort et d'importants dégâts matériels chiffrés à plusieurs milliards de francs CFA, ternissant l'image de cette belle cité cosmopolite, véritable symbole de paix dans notre pays''.

Le député de Bouaké commune, Bema Fofana ainsi que Léko Traoré, porte-parole des chefs de communauté et chefs religieux ont lu chacun une motion de soutien des populations de Bouaké au président Alassane Ouattara, tout en condamnant avec ?'la plus grande fermeté ces actes de barbarie posés par des individus insensés''.

Plusieurs localités ont connu, il y' a quelques semaines des échauffourées à la suite d'un mouvement de grogne contre les factures d'électricité émises par la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE). Celles de Bouaké ont été d'une violence extrême, causant un mort.

CK/ls/APA

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