jeudi 18 aout 2016 par Fraternité Matin

Quatrième lors de la finale du 100 m, l'Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou compte bien se rattraper sur le 200 m. Qualifiée pour les demi-finales avec le meilleur chrono, la sprinteuse tutoie cette année les plus grandes championnes.

À Rio, samedi 13 août, Marie-Josée Ta Lou a frôlé l'exploit. En finale du 100 m, l'Ivoirienne a échoué au pied du podium pour un millième, juste derrière la double tenante du titre, la Jamaïcaine Shelly Ann Fraser-Price. C'est la photo finish qui a finalement départagé les deux femmes pour le bronze.

Particulièrement déçue de ne pas avoir réussi à apporter la deuxième médaille olympique de l'histoire de la Côte d'Ivoire, la sprinteuse avait demandé pardon à son peuple après la course au micro de RFI : "C'est dur, c'est une grosse épreuve pour moi. Si j'avais terminé dernière Mais là, cela ne se résume à rien. Avoir été si proche, c'est une grosse douleur".

La déception de Londres
Mais l'athlète a bien vite ravalé son immense frustration. Lundi, elle a réussi à se remobiliser pour l'épreuve du 200 m. Lors des qualifications, elle a réalisé le meilleur chrono en 22.31 s, signant ainsi le meilleur temps de la saison et décrochant facilement sa place pour les demi-finales qui se déroulent dans la nuit de mardi à mercredi.

Sur cette distance, elle va retrouver sa compatriote et grande rivale Murielle Ahouré. En 2012, c'est cette dernière qui était la seule à avoir eu son billet pour les Jeux olympiques. "J'avais réussi les minima B sur 200 m. Mais au dernier moment, les autorités de mon pays m'ont dit que je ne pouvais pas y aller. Mon ministère m'a dit que Murielle avait déjà réalisé les minima A et que les organisateurs ne me prenaient pas en charge. Du coup j'ai dû rester à la maison", avait-elle raconté à RFI. "Cette histoire me pèse encore, mais ça fait presque quatre ans maintenant."

Du foot à la piste
Tout au long de sa carrière, Marie-Josée Ta Lou a ainsi connu plusieurs désillusions. Au départ, la jeune femme ne se prédestinait d'ailleurs pas à l'athlétisme. Elle préférait le football, mais son frère, craignant qu'elle devienne un garçon manqué, lui a conseillé le sprint sur le tard : "Un jour, je suis allée à une détection, pieds nus et sans entraînement. J'ai battu toutes les filles qui s'entraînaient depuis longtemps J'avais dû courir le 200 mètres en 26 secondes". ... suite de l'article sur Fraternité Matin