mardi 23 aout 2016 par Le Nouveau Réveil

Les lampions se sont éteints sur les Jo de Rio. Débuté dans un contexte assez tendu, les Jeux de Rio ont, malgré tout, tenu leurs promesses sportives. Durant les deux semaines, les athlètes ont gardé en haleine le public. Emotions, sensations suspense se sont côtoyés tout le long d'une compétition, où l'Afrique a eu son mot à dire. Les Africains ont confirmé qu'ils restent avant tout les maitres absolus de l'athlétisme au niveau mondial et qu'ils peuvent aussi conquérir d'autres territoires sportifs si une réelle volonté sportive accompagne leurs athlètes. La Côte d'Ivoire l'a certainement compris et le résultat est là. Elle qui termine 4è pays africain avec 2 médailles dont 1 en Or, derrière le Kenya, (13 médailles dont 6 or) l'Afrique du Sud' (10 médailles dont 2 en Or) et l'Ethiopie (8médailes dont 1 en Or) A Rio, l'Afrique a fait mieux qu'en 2012 à Londres. 45 médailles remportées à Rio contre 35 à Londres et 40 à Pékin même si le nombre de médailles en Or est en baisse (10 Or contre 12 en 2014 et 13 en 2008). Ce bond quantitatif des Africains s'explique par le fait qu'en dehors de l'athlétisme où le Kenya et l'Ethiopie sont les maitres incontestés de cette discipline, l'Afrique a renforcé ses acquis dans certaines disciplines dont le taekwondo. Dans cette discipline, la Côte d'Ivoire s'est adjugé une médaille en Or et une en bronze. A Rio, les africains se sont distingués en 11 disciplines contre 7 en 2014 et 2008. La capacité de médailles pourrait considérablement s'accroître si les pays africains mettent en place une véritable politique sportive et qui réduirait beaucoup l'exode des athlètes talentueux africains vers d'autres cieux. Car force est de constater que la plupart des pays européens glanent des médailles avec des athlètes d'origine africaine. Parce que ces pays d'accueil leur offrent un meilleur cadre de travail et surtout un mieux-être. Les Africains vont-ils plancher sur la question des transferts de leurs athlètes en vue de freiner le phénomène ? La question reste posée. Le bond quantitatif de l'Afrique à ces Jeux de Rio suppose que ce continent à un riche potentiel humain mais qui reste encore mal ou insuffisamment exploité. Puisque nos dirigeants n'ont pas encore mesuré ce que le sport peut apporter. La Côte d'Ivoire l'a certainement compris au vu des actions qui ont été posées par le ministère des Sports et loisirs sous la houlette du ministre Albert François Amichia. Les excellents résultats à ce rendez-vous Olympique pourraient expliquer en partie les actions initiées par le premier responsable du sport ivoirien. Les réformes pour la professionnalisation du sport, la création d'un climat détendu appuyé par un cadre de concertation permanente, et surtout le remboursement des compétitions africaines préfinancées par les fédérations et les clubs, la gestion rigoureuse des moyens mis au service des fédérations et athlètes pour la préparation des compétitions commencent à porter des bons fruits. Citons la bonne participation ivoirienne aux jeux africains et paralympiques et les 2 médailles olympiques à Rio sont les effets perceptibles d'une bonne gestion mise en place par le ministre Albert François Amichia.

Même s'il faut reconnaître que beaucoup reste à faire pour une Côte d'Ivoire sportivement émergente.

Par DE BOUAFFO