mardi 23 aout 2016 par Agence Ecofin

Réunis à Dakar ce jeudi 18 août, les ministres de l'Economie et des Finances des Etats de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), se sont penchés sur la mise en ?uvre du Tarif Extérieur Commun (TEC) de son organisation et de son impact sur les économies de la région.

Au cours de cette rencontre, ils ont examiné le rapport de l'état d'application du TEC/CEDEAO dans les Etats membres et ceux des 56e et 57e réunions du comité technique Commerce, Douanes et Libre Circulation de l'organisation. Du rapport sur l'état d'application du TEC/CEDEAO, il ressort que la Guinée-Bissau commencera l'application du TEC à partir du 1er septembre 2016, tandis que la Guinée, la Gambie, le Liberia et la Sierra-Léone ont laissé entendre que des diligences sont faites pour assurer la mise en ?uvre du TEC à partir du 1er janvier 2017.

Face à cette situation, ces argentiers ont exhorté les Etats membres à redoubler d'efforts afin que le tarif régional devienne une réalité dans l'espace communautaire.

Aussi, le grand bémol par rapport à l'application du TEC est que certains pays sont encore à la traine. Nous notons, avec préoccupation, qu'à ce jour, six Etats manquent encore à l'appel. Il s'agit du Cap Vert, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Libéria et de la Sierra Leone. Si les motifs évoqués pour la non mise en vigueur du TEC sont justifiés, il n'en demeure pas moins que notre espace communautaire ne saurait s'accommoder d'une telle situation pendant longtemps a fait savoir Marcel De Souza, le président de la Commission de la CEDEAO.

Il a également rappelé l'intérêt du TEC qui est devenu un instrument pour les finances publiques des Etats membres en expliquant qu'il ressort des différentes missions d'évaluation que les recettes douanières sont en nette amélioration dissipant ainsi les appréhensions négatives du TEC sur les économies ouest-africaines .

Pour rappel, le TEC/CEDEAO a été adopté en janvier 2006, mis en ?uvre en décembre 2014 et est entré en vigueur en janvier 2015.

Alain Okpeitcha