vendredi 6 janvier 2017 par L'intelligent d'Abidjan

Candidat indépendant, Tiboué Tchin Michel a été élu député de Bédiala-Gonaté et Gadouan le 18 février 2016. Pourtant, l'homme a été suspendu de son poste de secrétaire départemental adjoint du RDR de Daloa par la direction de son parti.
Vous avez pris part à la dernière session ordinaire de l'année 2016 qui vous ouvre les portes de la première législature, quels sont vos sentiments?
Je voudrais, dans un premier temps, remercier ces braves populations qui ont eu confiance en moi en me portant à la tête de leur circonscription. Disons que c'était une très grande joie pour moi d'assister à la clôture de la dernière session parlementaire de l'année 2016. Pour nous qui effectuons notre première entrée dans cette institution, il était important d'être là et voir comment les travaux s'y déroulent afin de mieux représenter notre circonscription à l'Assemblée Nationale.

Vous avez été élu avec 47,87% des voix, sur huit (8) candidats en lice dans votre circonscription. Comment avez-vous préparé ces élections et qu'est-ce qui vous a motivé à vous présenter?
Il faut dire que j'ai entrepris d'être à ce poste depuis près de 20 ans. Je suis dans le domaine du développement et du social, et depuis près de 20 ans, je préparais ce que nous avons obtenu aujourd'hui. C'est-à-dire être un élu local ou régional pour mieux servir la population.

Selon vous, quelles sont vos actions menées qui ont milité en votre faveur?
En tant qu'agent de développement dans ma région, je me suis mis du côté des parents en leur offrant le minimum pour leur épanouissement et celui de leurs enfants. J'ai pu réaliser entre autres, une école, une maternité et un dispensaire, un foyer des jeunes, une pharmacie, une boulangerie, une radio de proximité, et tout récemment une station d'essence, des logements sociaux, etc. Et je pense que toutes ces infrastructures ont beaucoup milité en ma faveur.

Vos partisans disent que vous êtes entré dans l'histoire de votre région. Sous quel signe placez-vous cette victoire?
Je remercie Dieu d'avoir fait de moi un élu dans mon département. Je voudrais placer ce mandat sous le signe de la réconciliation et la paix entre tous les cadres de la région pour qu'ensemble, chacun de nous puisse apporter sa contribution au développement de notre localité. Sans la paix et la réconciliation, il est difficile de réussir le développement dont nous avons besoin.

En tant qu'agents de développement, quelles sont vos priorités en termes de réalisation de projets de développement pour les populations sur les deux premières années de votre mandat ?
Le rôle du député n'est pas de construire les infrastructures. Mais en tant qu'agent de développement, je vais mettre à profit mes relations avec l'extérieur pour apporter le développement dans ma région. Donc, je serai le député qui va voter les lois et venir les expliquer à la population. Ensuite, je vais effectuer de nombreux voyages pour faire venir des investisseurs dans la région.

Avez-vous déjà des contacts avec des investisseurs ou c'est maintenant que vous allez vous lancer à la conquête de ces partenaires au développement ?
Pas du tout! J'ai des contacts intéressants à l'étranger. En Asie, Europe, Etats-Unis et Afrique. J'ai des amis qui peuvent investir pour améliorer le cadre de vie des populations de ma région. J'avais juste besoin d'un pouvoir politique pour étendre mes actions un peu partout, parce qu'à chaque contact on me demandait si j'étais un élu local. Maintenant que c'est chose faite, je vais retourner vers ces contacts et leur soumettre les problèmes de développement de ma région pour que des actions d'envergure soient menées dans ces sous-préfectures pour relever le niveau de développement.

En tant que secrétaire départemental adjoint du RDR à (Daloa) vous n'avez pas été retenu par votre parti pour les législatives. Vous avez osé et vous avez été suspendu de ce poste. Vous avez décidé de vous présenter en indépendant. Quelle serait votre réaction si la Rdr, votre parti vous tendait la main?
Il n'y a pas eu d'histoire entre le parti et moi. Il y a eu une incompréhension sur le choix du candidat idéal par rapport à cette élection. Les résultats me donnent raison. Voyez-vous, si je n'étais pas candidat à ces élections législatives dans la circonscription de Bédiala et Gonaté, le Rdr perdait le siège qui lui était destiné. Car, après le décompte des voix, mon poursuivant direct est un indépendant qui n'est pas du Rdr. Grâce à moi, le Rdr n'a pas perdu dans cette circonscription. Aujourd'hui, le parti est sauvé. Dans un parti, on peut rétablir le suspendu. Pour le reste, le parti et moi allons échanger.

Quel est votre message à la population dont vous avez sollicité le suffrage pendant la campagne électorale ?
C'est de dire merci à toute la jeunesse de Bédiala et de Gonaté, aux chefs de Bédiala et de Gonaté et aux braves femmes parce qu'ils ont cru en l'idéal d'un agent de développement. J'invite chaque ressortissant de nos différentes sous-préfectures à regarder dans la même direction pour que Gonaté, Bédiala et Gadouan profitent du développement et que cette circonscription soit vraiment citée dans les annales des localités émergentes à l'horizon 2020.

M.Ouattara