vendredi 6 janvier 2017 par Notre Voie

Ouverte à la circulation depuis septembre 2015, l'autoroute Abidjan-Grand-Bassam est émaillée d'accidents de la circulation régulièrement au niveau du rond-point d'Anani, un quartier-village de la commune de Port-Bouët . Selon des riverains, du 24 décembre dernier au dimanche 1er janvier 2017, l'on a dénombré au moins cinq accidents graves dont les victimes grièvement blessées ont été évacuées dans un centre hospitalier d'Abidjan. Paradoxalement, depuis que l'éclairage public a été mis en marche en octobre 2016 entre le rond-point d'Anani et le rond-point de Moossou, du côté de Grand-Bassam, il ne se passe pas de semaine sans qu'il n'y ait un accident de la route. J'ai encore en mémoire le décès tragique de Jean-Marc Guirandou, ce mécène du monde culturel, un dimanche d'octobre, tôt le matin. Si ce ne sont pas des chauffards qui arrachent des poteaux électriques aux virages, ce sont les garde-fous qui sont fortement endommagés avec leurs lots de mort d'hommes et de blessés graves. Au rond-point d'Anani, c'est pire. Est-ce des pratiques fétichistes qui sont à la base de cet hécatombe à cet endroit?, s'interroge Aimé Kallé, un riverain, qui ajoute que régulièrement des canaris remplis de fétiches sont découverts au rond-point d'Anani. Pendant deux jours, samedi et dimanche derniers, notre équipe de reportage s'est rendue compte que, la nuit tombée, les automobilistes et les motocyclistes en provenance de Grand-Bassam roulent à tombeau ouvert et sont, pour la plupart, surpris par le rond-point d'Anani. Et bonjour les dégâts !
Ces usagers de la route n'ont que faire de la limitation de vitesse et l'on se demande si des mesures concrètes sont prises pour limiter au maximum les accidents de la circulation à cet endroit. Puisque, malgré les derniers travaux de réparation des garde-fous avec des enseignes lumineuses, les drames se succèdent au rond-point d'Anani. La mise en place des équipes de radars en permanence dans le sens Abidjan-Grand-Bassam est inappropriée. Il est plus qu'urgent de la faire dans le sens contraire pour dissuader un tant soit peu les chauffards impénitents. Mieux, les autorités doivent mettre, au rond-point d'Anani, des feux tricolores et des dos d'âne comme au niveau du nouveau camp d'Akouédo, sur la route de Bingerville, indique Géthaime Comlan, chauffeur de taxi communal, pour qui l'installation d'un centre de secours d'urgence sur cette autoroute sera énormément bénéfique pour les usagers. Conçue au départ pour être une voie à péage (mais le projet a été vite abandonné face au refus catégorique des populations bassamoises, à en croire des sources), l'autoroute Abidjan-Grand-Bassam n'a pas de bretelle en allant vers la cité balnéaire jusqu'à l'entrée du village technologique Vitib.

Didier Kéi