mercredi 15 mars 2017 par Politik Afrique

La Côte d'Ivoire a commémoré ce 13 mars, l'an 1 de l'attentat de Grand-Bassam. Face à la menace terroriste qui guette la sous-région ouest-africaine, le spécialiste des questions sécuritaires, Jean Jacques KONADJE revient sur cette menace. Docteur en Sciences politiques, diplômé de Sciences Po Toulouse, expert consultant international en défense et sécurité, cet ivoirien a officié à l'ex-ADDR et a glané le prix du Meilleur chercheur africain d'Europe. Entretien.

Un an après l'attentat terroriste de Grand-Bassam, à quel niveau situeriez-vous la menace terroriste sur la Côte d'Ivoire, sur une échelle de 1 à 10 ?

En raison de son caractère mutant et protéiforme et compte tenue de la diversité de des moyens d'actions du djihadisme, il serait difficile de situer la menace terroriste qui pèse sur la Côte d'Ivoire, sur une quelconque échelle. Aujourd'hui, le djihadisme est perçu comme un système autour duquel gravitent des groupuscules, qui en s'appuyant sur des soutiens locaux, opèrent sans grands-moyens financiers et logistiques. L'auto-radicalisation s'est substituée à la radicalisation structurelle. Les terroristes sont donc dans une posture qui leur permettrait d'échapper aux mailles des filets des services de sécurité de nos pays car, ils vivent dans la population. Toutefois, lorsque nous analysons cette pratique djihadiste dans le contexte géopolitique régional, surtout à l'aune des derniers développements des activités des groupes terroristes dans certains pays de l'espace CEDEAO, nous pouvons dire qu'il existe une menace réelle qui pèse sur la Côte d'Ivoire.

Il y a un an, cette menace était-elle plus importante qu'aujourd'hui ou est-elle au même niveau ? ... suite de l'article sur Politik Afrique

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