jeudi 16 mars 2017 par Jeune Afrique

Après une audience houleuse, la Cour d'assises jugeant Simone Gbagbo pour crime contre l'Humanité à Abidjan a rejeté mercredi 15 mars la requête de la défense lui enjoignant de se dessaisir ou de reprendre totalement les débats. Les avocats commis d'office envisagent désormais de suspendre leur participation au procès.

La cour rejette la requête de la défense , a déclaré le juge Boiqui Kouadjo, président de la Cour d'assises d'Abidjan jugeant Simone Gbagbo, alors que l'intégralité des membres de la défense de l'ancienne première dame quittaient la salle d'audience.

Nous envisageons de suspendre notre participation au procès. Nous ne pouvons pas plaider devant une Cour qui n'est pas régulièrement constituée , a déclaré peu après l'audience Maître Georges Vieira Patrick, commis d'office en décembre dernier à la défense de l'ancienne première dame aux côtés de deux autres avocats : Claude Mentenon (ancien bâtonnier) et Amani Kouamé.

Quelques instants plus tôt, la défense avait plaidé pour que la Cour se déssaisisse du dossier ou que les débats reprennent depuis le début. Une demande que les avocats ont justifié par la présence d'une magistrate n'ayant pas assisté à toutes les audiences du procès, ouvert en mai 2016. Nous ne revenons pas sur le sujet pour bloquer ce procès et traîner en longueur , s'est justifié la défense par la voix de Me Amani Kouamé, après plusieurs passes d'armes. ... suite de l'article sur Jeune Afrique