lundi 20 mars 2017 par Fraternité Matin

Aujourd'hui marque la date anniversaire de la disparition du père du Didiga, concept qui donne désormais son nom à un festival sur sa terre natale, Yacolidabouo.

L'univers littéraire l'a toujours respecté, le monde politique craint, celui de la formation et l'éducation vénéré. Au point que le jour de son ensevelissement en 2012 à Yacolidabouo, la terre des siens, a refusé du monde.

Un monde melting-pot venu traduire son affection, son admiration au maître. Va, va et ne te retourne pas , dira Pacéré Titinga venu ajouter de la terre du Moro Naba, depuis le Burkina Faso, à la terre de Yacolidabouo. Le maître !

C'est ainsi que ses élèves aimaient à l'appeler: Séry Bailly, Tiburce Koffi, Laurent Gbagbo, Simone Éhivet, Alain Tailly, Frédéric Grah Mel, Agnès MonnetSes élèves de fait et même ceux qu'il n'avait pas eu à enseigner. Tout le monde tenait à se réclamer de son enseignement.

C'était le Socrate nôtre , pour emprunter à Jean Marie-Kouakou une expression juste. Et tout le monde en avait le droit tant instruire chez Zadi était un acte généreux, dispensé presque en tout lieu: en ville, dans un resto, un café. Le café de St Jean, par exemple, qu'il a rendu célèbre par sa fréquentation assidue ou le resto libanais sur le Latrille ou encore le Grto qui a moussé d'apprenants.

Partout Zadi offrait son immense savoir généreusement, avec précision, minutie. Zadi savait parler. S'il savait parler, c'est parce qu'il savait écouter, tendre l'oreille à tout, à tous, au mépris des âges, des sexes, religions, des races, des fortunes. Autour de lui donc des femmes: Were-Were Liking, Hourantier Marie José, Rose Marie Guiraud, Clémentine Papouet; des hommes de gauche: Memel Fotê, son professeur de terminal puis maître, Jean-Marie Adiaffi, Tiburce Koffi, des êtres prospères: Marcel Zadi Kessy, son frère. ... suite de l'article sur Fraternité Matin