mercredi 22 mars 2017 par RFI

De jeunes Ivoiriens qui avaient tenté l'aventure de l'émigration clandestine vont être rapatriés à Abidjan où ils seront pris en charge par la Côte d'Ivoire et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Quelques enfants en bas âge, des mères de famille et beaucoup de jeunes Ivoiriens retournent à la case départ après avoir tenté l'aventure de l'émigration clandestine. Ils sont 151 exactement à avoir déchanté après un périple qui, souvent, les a menés dans l'impasse à Tripoli, en Libye.

Alassane, un jeune du quartier Abobo à Abidjan, décrit des Libyens qui crachent sur les Noirs, les frappent ou même leur tirent dessus. Je suis parti en novembre 2016 pour mes études parce que je fais l'école coranique, raconte-t-il. La Libye n'est pas facile, il y a la guerre là-bas. On attrape les gens comme ça pour les mettre en prison. On te voit dans la rue et on te frappe. Ils te tirent dessus. Ils te tuent.

Les Ivoiriens, principaux candidats à l'émigration

Ce que je veux dire aux jeunes qui vont passer par la Libye, c'est que ce n'est pas bon, parce que là-bas on attrape les gens pour leur faire du mal, poursuit Alassane. On t'attrape, on te tue. Ils viennent vers toi et ils te crachent dessus. Chaque jour, ça tire partout. Il n'y a pas un Libyen là-bas qui n'est pas armé. Tout le monde est armé là-bas. Moi, je suis passé par le Burkina Faso et le Niger. Cela m'a coûté au moins 800 000 francs CFA (1 216 euros). Mais ce n'est pas de l'argent gâché. J'étais parti pour quelque chose. Ma santé va mieux et je pense continuer mes études. ... suite de l'article sur RFI