jeudi 23 mars 2017 par LInfodrome

Amorcé en 2005, le projet de fusion entre le Rdr et le Pdci patine. Rassemblés lors des législatives, les deux alliés ont finalement renoncé à s'unir au sein d'un groupe parlementaire. Et la perspective de la présidentielle de 2020 ne fait que raviver leurs ambitions respectives.

C'est une date emblématique, qui aura influencé durablement la vie politique ivoirienne. Ce 30 avril 1994, la salle du Palais des congrès de l'hôtel Ivoire, à Abidjan, est chauffée à blanc alors que le Parti démocratique de Côte d'Ivoire- Rassemblement démocratique africain (Pdci- Rda) tient ses assises pour élire son nouveau président. L'ancien parti unique fondé par Félix Houphouët-Boigny traverse une période de turbulences. Quelques mois plus tôt, après la mort d'Houphouët, Henri Konan Bédié (HKB), son dauphin constitutionnel, lui a succédé, parvenant à écarter son rival, le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara (ADO). Mais, depuis quatre ans, un courant interne appelle à une véritable régénération du parti . Toute autre voie ne pourra que [le] condamner à très court terme , expliquent ceux qu'on appelle les Rénovateurs et qui entendent faire de la réunion du 30 avril une tribune. Présent dans l'enceinte, Djéni Kobina, membre du comité central et porte-parole des Rénovateurs, demande la parole. Mais Bédié voit les choses autrement. Pour maintenir à distance ses rivaux - Ado, mais aussi Philippe Yacé, le président du Conseil économique et social -, il souhaite cumuler les fonctions de président du parti et de chef de l'État. De fait, il est le seul candidat à briguer la présidence du Pdci. L'intervention de Djéni Kobina est refusée ... et Henri Konan Bédié est élu. Ce jour-là, la cassure est donc actée. ... suite de l'article sur LInfodrome