mercredi 29 mars 2017 par Jeune Afrique

Simone Gbagbo, jugée depuis mai 2016 pour des faits de crime contre l'Humanité et de crime de guerre, a été acquittée mardi 28 mars par la Cour d'assises d'Abidjan. Le procureur avait requis à son encontre une peine d'emprisonnement à vie.

Le jury à la majorité déclare Simone Gbagbo non coupable des crimes qui lui sont reprochés, prononce son acquittement et ordonne qu'elle soit remise immédiatement en liberté si elle n'est retenue pour d'autres causes a déclaré à la surprise générale Kouadjo Boiqui, président de la Cour d'assises d'Abidjan jugeant l'ancienne première dame depuis mai 2016.

Simone Gbagbo ne sera pas libre pour autant. Condamnée en mars 2015 pour atteinte à la sûreté de l'État, elle purge actuellement une peine de vingt ans de prison.

Un éventuel pourvoi ?

La justice a été rendue et le jury a estimé qu'elle ne devait pas être reconnue coupable [], c'est [son] intime conviction , a affirmé à la presse le procureur général Ali Yéo, niant toute faille dans le dossier d'instruction. Le dossier est tout à fait solide , s'est-il défendu , affirmant qu'il se prononcerait prochainement quant à un éventuel pourvoi.

Quelques heures avant que le verdict ne soit rendu, le procureur général avait demandé aux membres du jury de condamner l'ancienne députée d'Abobo en vertu du principe de la chaîne de commandement.

Je pense avoir démontré que pendant la crise post-électorale, plusieurs crimes ont été commis, que ces actes peuvent être qualifiés de crimes contre l'Humanité ou de crimes de guerre et que les forces [à l'origine de ces crimes] étaient sous le contrôle de Simone Gbagbo , avait-il alors déclaré. ... suite de l'article sur Jeune Afrique