samedi 1 avril 2017 par AIP

Abidjan - La problématique de la pollution des eaux à Bianouan, dans la localité d'Adiaké, va certainement trouver une solution dans les meilleurs délais, au regard de la rencontre tripartite vendredi, à Abidjan, entre le ministre de la Salubrité, de l'Environnement et du Développement durable, Anne Ouloto, celui de l'Industrie et des Mines, Jean Claude Brou, et leur homologue ghanéen de l'Environnement, de la Technologie et de l'Innovation, Pr Kwabena Frimpong-Boateng.

Les trois personnalités se sont rencontrées en marge de la cérémonie de clôture de la 12ème conférence des parties à la convention des Nations Unies relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de l'Atlantique de la région de l'Afrique de l'Ouest, du Centre et du Sud (Cop 12), pour élaborer des pistes de solution à cette problématique due aux activités d'orpaillage.

Nous avons organisé cette rencontre pour parler de la problématique des conséquences de l'orpaillage sur la qualité de nos eaux en particulier dans la région d'Adiaké et plus particulièrement à Bianouan , a indiqué Anne Ouloto. Elle a expliqué que, depuis quelque temps, cette eau est polluée par des activités d'orpailleurs en amont du fleuve Tanoé, au Ghana, rendant impropre la consommation de l'eau de la lagune Bia en Côte d'Ivoire.

L'ONEP est obligé de déployer des citernes d'eau en permanence pour que ces populations puissent avoir accès à l'eau potable. C'est une question qui préoccupe notre gouvernement et nous avons vu un gouvernement du Ghana engagé pour travailler dans le cadre d'une commission mixte afin de résoudre de façon durable sur cette problématique , a-t-elle déclaré.

Le ministre ghanéen de l'Environnement, de la Technologie et de l'Innovation a affirmé qu'au niveau du Ghana, un comité a été mis en place afin de stopper totalement l'orpaillage illégal. Nous ne pouvons pas polluer nos eaux et celles de nos voisins et nous sommes déterminés à régler ce problème (). Il serait irresponsable de notre part de ne pas le faire et nous sommes heureux que nos frères de Côte d'Ivoire nous donnent la main afin d'arrêter ce phénomène , a-t-il ajouté.

Le ministre Jean Claude Brou a rassuré que les deux gouvernements vont regarder cette question avec toute la détermination pour arriver à éradiquer ce fléau. "Nous allons poursuivre ce travail pour ramener la sérénité au niveau de nos populations qui sont touchées par cette activité qui n'occasionne que des dégâts", a conclu Jean Claude Brou .

gak/kp