lundi 3 avril 2017 par L'Héritage

L'appétit venant en mangeant, des hauts fonctionnaires ne mettent pas assez de temps à dévoiler leur agenda caché une fois appelés aux affaires d'Etat. Ils sont nombreux les ministres et présidents d'institution qui ont une ambition politique de très haut niveau. Ils veulent le fauteuil présidentiel. Quoi de plus normal puisque le fauteuil présidentiel lui-même n'est prédestiné à une catégorie quelconque de personne. Tous y ont droit. Cependant, là où le bât blesse, c'est que les aspirants entendent se lancer dans la course avec les moyens de l'Etat. Ailleurs, en Occident, ceux-là même qui ont institué les différents régimes de gestion du pouvoir d'Etat, font la part des choses. La gestion des affaires d'Etat ne se mêle pas aux affaires ou ambitions privées. Dans ces pays qui sont des modèles pour les pays africains, quand une ambition est en inadéquation avec celle poursuivie par l'aspirant, le bon sens le pousse à la démission. Récemment en France, le Premier ministre Manuel Valls qui voulait se présenter à la présidentielle prévue pour ce mois d'avril a dû sacrifier un peu plus tôt son poste de chef de gouvernement afin de se consacrer à sa campagne. Il en est de même pour l'ex-ministre des finances de François Hollande, Emmanuel Macron. Ce dernier a également rendu le tablier des finances pour ne pas confondre les caisses de l'Etat à sa poche. Mais c'est tout le contraire dans les pays africains, notamment en Côte d'Ivoire. Ici, on est encore loin de cette culture. De potentiels aspirants au fauteuil présidentiel et autres élections générales (législatives, municipales et régionales) n'hésitent pas à engager les moyens de l'Etat dans des activités privées à relent politique pour tâter le terrain et voir les chances qui s'offrent à eux dans cette ambition. Malheureusement, beaucoup parmi ces aspirants manquent de courage. Ils ne vont pas jusqu'au bout de leur logique en dépit des moyens colossaux mis à leur disposition par l'Etat grâce au contribuable ivoirien et utilisés dans leurs différentes campagnes. Du gaspillage pour rien ! Et la note est salée pour le contribuable ivoirien qui dès lors exige la démission de quiconque aurait des ambitions de se lancer dans la course présidentielle. Cela éviterait des charges additionnelles au contribuable ivoirien qui tire le diable par la queue.

JEN

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023