samedi 8 avril 2017 par Notre Voie

Plus de deux heures pour expliquer et convaincre les uns et les autres que l'arrêt rendu par la Cour suprême, le 21 février dernier, qui confirme l'invalidation de l'élection de Joseph Ebagnérin, au poste de secrétaire général de de l'Ugtci, au congrès ordinaire de 2012, renvoie la centrale à ses propres textes. C'est à cet exercice que s'est livré mercredi dernier à la Bourse du Travail, siège de la faitière, à Treichville, Akanza Koffi, président du comité ad'hoc dudit congrès. Celui-ci a été choisi par les 2/3 des secrétaires généraux de la centrale pour organiser le congrès extraordinaire du 20 avril prochain. Une grande première à l'Ugtci, dans un contexte de crise de leadership.

Face aux secrétaires généraux des syndicats affiliés à l'Ugtci, il a expliqué que si l'arrêt du 21 février dernier, somme Ebagnérin de quitter les locaux de la Bourse du Travail, il n'en demeure pas moins, a-t-il précisé que, nulle part, cet arrêt ne dit que les secrétaires généraux le sont également et ne peuvent pas se réunir. Les deux tiers des secrétaires généraux se sont réunis conformément aux articles 13 et 21 des statuts et règlement intérieur. Le quorum des 2/3 requis a été atteint. L'article 13 stipule que des sessions extraordinaires peuvent être convoquées par le conseil général syndical, le comité directeur, le comité exécutif, le secrétariat général ou à la demande des 2/3 des organisations membres. Ce sont ces 2/3 qui ont mis en place un comité ad'hoc que je préside. Donc ce congrès du 20 avril prochain est légal , a-t-il révélé.

A l'en croire, concernant la demande de levée de la sanction (suspendu) qui frappe Adé Mensah, par le camp Adé Mensah, le président du comité ad'hoc, souligne que cet arrêt renvoie encore aux textes de la centrale. Ce sera au congrès de la lever ou de la maintenir conformément à nos textes , les a-t-il rassurés. Les secrétaires généraux voulaient être rassurés sur la légalité du congrès extraordinaire du 20 avril prochain. Tout le monde est candidat. Il n'y a que le congrès qui peut remettre l'Ugtci dans ses habits et réhabiliter Adé Mensah qui n'a pas la qualité pour être candidat, sauf si la suspension qui le frappe est levée par le congrès, a-t-il affirmé.


Charles Bédé