lundi 10 avril 2017 par Le Quotidien d'Abidjan

La ville de Hiré a été le théâtre de violents affrontements entre gendarmes et jeunes causant la mort d'au moins deux personnes et des blessés, selon des témoins. En effet, les jeunes accusent à les gendarmes d'être à la base de la mort d'un jeune orpailleur.

La cité paisible de Hiré dans la préfecture de Divo a connu les jeudi 6 et vendredi 7 avril derniers de violents troubles qui ont provoqué des pertes en vie humaines et fait de nombreux blessés par balles. Des témoins joints sur place hier en début d'après-midi donnent la même version des faits. Ils affirment que des coupeurs de route sévissent dans la cité minière. Une situation qui a amené le commandant de la brigade de gendarmerie a ordonné à ses éléments, des contrôles et autres barrages sur les routes. Le jeudi 6 avril dernier, six orpailleurs, tous originaires des pays de la CEDEAO, à motos et roulant à vive allure ont emprunté la voie reliant Hiré à Bonikro (site minier). Après le passage de la première moto, la seconde qui roulait également à tombeaux ouverts a été surprise par la présence des gendarmes. Affolé le motocycliste a brusquement freiné se faisant percuter par la troisième moto qui le suivait de très près. L'un des motocyclistes a été blessé grièvement et transporté à l'hôpital d'Oumé où il a rendu l'âme. Un habitant de la ville qui a vu les gendarmes auprès des blessés a filmé la scène et postée sur les réseaux sociaux (facebook) le commentaire suivant. Les gendarmes ont obstrué la voie avec un gros bois. C'est ce qui a provoqué la chute des jeunes et la mort d'un d'entre eux . Pourtant, sur l'image postée, il n'apparait pas de bois. Bref, ulcérés, les jeunes ont décidé de s'attaquer à la brigade de la gendarmerie pour, disent-ils, venger leur camarade tué et qu'ils venaient d'inhumer. Le procureur informé des faits a alors demandé l'arrestation du jeune homme qui a posté et commenté les faits sur facebook pour nécessité d'enquête. Ce qui fut fait. A la suite de la mise aux arrêts du jeune, les orpailleurs ont organisé des représailles contre la gendarmerie. Des domiciles de gendarmes ont été attaqués, leurs familles menacées, des biens des familles de gendarmes incendiés. Dans la nuit du jeudi au vendredi 7 avril, la brigade de la gendarmerie a encore essuyé des attaques des jeunes, pour la plupart, des exploitants clandestins d'or. Ces échanges violents entre les forces de défense et les jeunes ont encore fait un mort et de nombreux blessés par balles. La médiation, le vendredi 7 avril, du préfet de la région du Lô-Djiboua et le renfort de gendarmes a permis le retour au calme. Au moment où nous mettions sous presse, plusieurs habitants de la cité minière (Bonikro et Agbaou) affirmaient que la ville avait retrouvé son calme habituel.

San Aubin

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