samedi 29 avril 2017 par AIP

Korhogo ? Un forum de jeunes résidents de Korhogo a estimé samedi, que la paix et de la cohésion sociale sont fragilisées aussi bien au plan local que national par plusieurs facteurs socio-économiques et culturels, à l'occasion d'un forum sur la problématique de la cohésion sociale et les défis du vivre ensemble tant à Korhogo que sur l'ensemble du pays.

Au nombre de ces facteurs, figurent la stigmatisation des ex-combattants de la cellule 39 et leur rejet du marché de l'emploi, la non acceptation des syndicats d'étudiants et certaines pratiques culturels liées au poro (rite initiatique).

Ces facteurs, spécifiques à la ville de Korhogo, créent des sentiments de marginalisation qui mettent en mal la cohésion sociale dans la ville, souligne le rapport produit à l'issue de deux jours de réflexion par 500 jeunes ayant participé à la rencontre.

Au niveau national, les jeunes de Korhogo réunis à l'Université Péléforo Gon Coulibaly de la ville indexent l'exclusion des partis politiques, l'injustice sociale, le chômage des jeunes, la pauvreté, la corruption, le favoritisme, la justice des vainqueurs pratiquée après la crise post-électorale, le déficit de dialogue franc avec toutes les composantes de la nation, la géolocalisation des partis politiques et le manque de professionnalisme de la presse.

Comme solutions, ils préconisent la lutte contre tribalisme, le régionalisme et le favoritisme par une allocation équitable des ressources aux territoires, la garantie de l'égalité des chances aux concours et recrutements aux emplois et le traitement rapide des revendications sociales.

La revalorisation des alliances inter-ethniques, ainsi que l'organisation de forums Dialogue ? Vérité ? Réconciliation sont également proposées comme solutions pour construire une paix durable en Côte d'Ivoire.


kaem/fmo