mardi 2 mai 2017 par Abidjan.net

A l'initiative de la Commission Nationale de lutte contre la Prolifération et la Circulation illicite des Armes Légères et de Petit Calibre (COMNAT-ALPC), Abidjan accueille depuis ce mardi, la 5e réunion des comités techniques et de pilotage du projet CEDEAO-UE sur les armes légères relatives à l'avancement du contrôle des armes légères et de petit calibre (ALPC).

Le projet CEDEAO-UE sur les armes légères, d'un montant de 5,6 M d'euros de 2013 à 2017 vise à prévenir les conflits armés et à sensibiliser les communautés sur les dangers de la violence armée dans les zones frontalières. De façon spécifique il ?uvre pour la sensibilisation des communautés sur les dangers des ALPC, pour le renforcement des capacités des forces armées et de sécurités, des commissions nationales et des OSC. L'une des composantes importante de cette initiative est la mise en ?uvre de projets communautaires au profit des populations des zones cibles.

A cet effet, le directeur de cabinet adjoint du ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de la sécurité, M. Houndjé Luc, a souligné l'importance de la rencontre pour la communauté internationale et pour la Côte d'Ivoire : Aucune lutte contre la prolifération des armes légères ne peut être efficace si elle n'intègre pas une participation transnationale. Cela va permettre aux sept pays de la sous-région, dans une synergie d'actions, de plancher sur la problématique du contrôle des armes. 

 Pendant leur séjour, les experts vont procéder à l'état des lieux et des recommandations du comité de pilotage de la réunion de 2016. Les bons résultats du projet vont permettre son extension aussi bien dans l'espace que dans le temps pour accroitre les moyens de tous les pays de la CEDEAO à travers leur commissions nationales, outils essentiels pour la lutte contre prolifération armes légères et de petit calibre a-t-il conclu.

En Côte d'Ivoire, le projet a démarré en 2015 et il y a eu un certains nombres de résultats importants en matière de collecte et de destructions d'armes légères, beaucoup de renforcement de capacité et de dialogue pour améliorer la cohésion sociale au niveau des populations, s'est félicité le directeur pays adjoint du PNUD en charges des opérations, M. Luc Gnonlonfoun.

Pour lui, ces résultats demandent à être renforcés et montés en force. A ce titre, nous avons fait un plaidoyer au niveau de la CEDEAO et de l'UE afin de demander des ressources additionnelles pour la zone Ouest de la Côte d'Ivoire, mais également au-delà de la sous-région afin de tenir compte des problèmes d'instabilité et d'insécurité croissante qui alimentent la prolifération des ALPC. 

Comme résultats palpables, on peut noter entre autres le renforcement de capacités de 27 organisations de la société civile dans le domaine du suivi-évaluation et des VGB, le retrait de la circulation de 339 armes, 8996 munitions, 46 grenades et 6 roquettes et la réalisation de 5 projets communautaires.

Notons que ces réunions du comité de pilotage, à l'origine organisées à Abuja depuis le lancement du projet en avril 2015 font désormais l'objet de rencontres tournantes tel admis par les conclusions des travaux de la 3e réunion du comité de pilotage qui a adopté le principe de rotation dans les pays couverts par le projet dont la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone, le Mali et le Niger et le Nigéria.

Ainsi, à l'issue de la 4e réunion, le comité a décidé que sa 5e rencontre de tienne à Abidjan, en Côte d'Ivoire. A sa suite, les villes de San-Pedro, Grabo et Tabou abriteront les 3 et 5 mai les cérémonies de remises de matériels à 5 commissions déconcentrées de la Comnat-ALPC et l'inauguration du centre de santé réhabilité de Grabo.
Le projet CEDEAO-UE est né dans le cadre du 10e fonds européen du développement (FED), d'un besoin d'atteindre un niveau de paix et de sécurité qui favorise la stabilité et le développement. Il est financé par l'UE et mis en ?uvre par le PNUD et couvre sept pays au sein de deux blocs constitués, dune part les Etats membres du l'union du fleuve Mano (Côte d'Ivoire, Guinée, Liberia et Sierra Leone) et d'autre part la région du Sahel (Mali, Niger et le nord-Nigéria)
Atapointe