vendredi 5 mai 2017 par Fraternité Matin

C'est du 2 au 5 mai que se tient la 2e édition du Festival Abla Pokou à Sakassou, localité située à 45 Km à l'ouest de Bouaké (région de Gbêkê). Annonçant la tenue de l'évènement de haute portée patrimoniale le 3 mai, à Abidjan, le commissaire général, Jean-Louis Kouassi, a indiqué qu'à cette occasion, la capitale du royaume du sous-groupe Walèbo et dépositaire du trône royal de toute l'aire baoulé, réunira ses quelque 5 millions de membres et de locuteurs des six régions et 19 départements aux fins d'une introspection mnémonique sur la philosophie et l'action politique sous toutes ses coutures léguées par la reine-fondatrice du peuple baoulé (Akan), Abla Pokou. D'où le thème générique du Festival: Abla Pokou, d'hier à aujourd'hui, femme battante et épanouie: Nation prospère ! .

A juste titre, le Comité d'organisation donnant mandat à un Comité scientifique pluridisciplinaire, entre autres innovations majeures de cette édition, à en croire Jean-Louis Kouassi, aux fins de décerner des Prix d'excellence Abla Pokou à des femmes reconnues pour leur leadership communautaire, social, culturel, intellectuel, à même d'impacter positivement l'essor local, national voire international de la société.

A l'image de l'acte sacrificiel de la reine Abla Pokou, porteuse de paix, de cohésion sociale et de coexistence pacifique qui devraient inspirer la Côte d'Ivoire dans sa trajectoire actuelle. Bien plus, au titre des innovations et donnant force de vie à la posture selon laquelle l'épanouissement intégral de la femme rimerait avec beauté, un concours puisant ses critères dans la pure tradition baoulé, dénommé atonvlè et marquant le passage de la jeune fille au statut de femme, sera une attraction attendue avec intérêt.

Par ailleurs, les avantages comparatifs des alliances et parentés à plaisanteries dont le peuple baoulé est fort imprégné, les pratiques écologiques, l'histoire et l'inventaire des attributs royaux authentiques des Baoulés, etc., sont quelques temps forts de la 2e édition du Festival Abla Pokou dont l'épicentre sera la place publique jouxtant la Cour royale de Sakassou.

Face à la portée patrimoniale, culturelle, touristique et interculturelle du festival, les ministres de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, du Tourisme, Siandou Fofana viendront aux côtés de leur collègue de l'Emploi et de la Protection sociale, Jean-Claude Kouassi, parrain du festival, apporter la caution institutionnelle. Accompagnés en cela par la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire qui viendra soutenir la tête couronnée du Walèbo, Nanan N'Ga Tanou, reine des Baoulés. Toutes choses qui justifient, s'il en était besoin, à maints égards, l'implication de l'Unesco. Dont le siège abidjanais abritera la cérémonie de lancement officiel la troisième semaine du mois en cours.

D'ores et déjà, notons avec le Commissariat général que durant les quatre jours du festival, l'expression culturelle baoulé s'exprimera dans toute sa diversité à travers les danses traditionnelles, l'art culinaire, la poterie, l'art du tissage. Concernant les danses traditionnelles, les festivaliers prendront grand plaisir à voir ou à revoir le Goli de Bendêkouassikro, l'adjémlé de Kpatanou, le Bédouo d'Assandré, le Gbôh de Gnamienkro Autre temps fort, ce sont ces conférences publiques, à l'instar de l'année dernière, prononcées sur L'organisation du pouvoir politique en pays baoulé , L'histoire authentique du Royaume baoulé d'hier à aujourd'hui et La contribution de la tradition et de la culture dans le développement de la Côte d'Ivoire .

Quand histoire et légende se conjuguent au présent !

Vers la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, à la suite de multiples guerres entre les tribus Akan du Ghana, et à la suite des conflits dynastiques à l'intérieur du royaume Ashanti à la mort du roi Osei Tutu, des vagues successives de populations ont émigré vers l'ouest de l'autre côté du Kumwin (fleuve Comoé) pour trouver la paix. ... suite de l'article sur Fraternité Matin